Les symboles des planètes (II)

Vénus : le Soleil de la Terre

Le symbole de cette planète représente une croix surmontée d’un cercle. L’incarnation sur la terre (la croix) sous l’ombrelle du Soi (le cercle). Ou encore l’art de laisser émerger la conscience (Soleil) à partir des expériences vécues dans l’ici et maintenant (la croix).

La position supérieure du cercle sur la croix établit la souveraineté de l’Esprit sur la matière, ce qui se traduit par « le feu (Soleil) qui dirige la matière (la croix) ». Il est bon de se souvenir que la mari de Vénus est précisément Héphaïstos, le forgeron divin qui fourbit les armes des dieux et les bijoux des déesses. Il connaît les secrets du feu pour sculpter la matière. La beauté de Vénus est la conséquence de l’art de son époux. Bijoux et armes nouent et dénouent des liens, ceux du mariage et de la mort. Or créer et dissoudre des liaisons, n’est-ce pas la grande affaire de l’amour dont Vénus est passée maîtresse ? Notons par ailleurs que les parties du corps gouvernées par Vénus, le cou et les reins, le Taureau et la Balance, supportent des objets lieurs comme des cravates, des colliers et des ceintures.

Le glyphe de Vénus code sa fonction astrologique : permettre l’émergence du Soleil de la terre, de la conscience à partir de l’expérience (le sens des valeurs), du Feu qui dort dans les choses (la beauté), de l’amour qui permet à chacun de grandir en donnant le meilleur de soi, ou son contraire, la perte de son Soleil au profit des choses de la terre : la « vénalité » qui dérive de la racine veneris qui donna aussi « Vénus ». Tout dépend qui, du cercle ou de la croix, l’emporte à ce jeu là !

L’idéogramme de Vénus représente un feu solaire qui colle la croix de la matière. C’est bien sûr toutes les formes d’amour, mais aussi les aimants, les ciments, la gravitation, l’attirance sexuelle, les charmes, le charme, les contrats… partout ou une « colle » lie la matière, les corps ou les idées (contrat) pour produire une oeuvre de lumière et, idéalement, plus de beauté.

Mars : la Terre du Soleil

Ici une croix (ou un flèche) se dirige en oblique, vers la droite, à partir d’un cercle. Situation (presque) contraire à celle que proposait Vénus. Puisque la croix surmonte approximativement le cercle, c’est-à-dire symboliquement de manière déséquilibrée et jamais atteinte, le glyphe se lira comme « la matière de l’Esprit ». Mars rend l’Esprit visible en lui donnant une forme matérielle, il ne conserve que ce qui de l’idéalisme solaire peut être réalisé. Ce symbole d’une sphère surmontée d’une croix est d’ailleurs posé entre les mains de nombreux empereurs devenus immortels grâce à l’art pictural de Vénus ! Ce sont des guerriers (Mars) qui ont pris la fonction suprême car en eux brûle la volonté de concrétiser un idéal. C’est pourquoi, au plus haut niveau, Mars est la planète du service lorsque la personnalité répond à une impulsion du Soi. Qu’est-ce d’autre en effet que « matérialiser l’esprit » ?

Et comment servir ? En ouvrant des canaux par où le flux de l’énergie circule jusque dans les profondeurs de notre terre corporelle. Telle fut la spécialité du plus grand des héros Grecs, Hercule[1]. Dans les mythes, la fonction guerrière est symbolisée par des objets creux, par des espaces qui canalisent l’énergie comme l’armure, la torche, le canal ou le heaume. Le corps n’est pas en reste puisque le muscle, l’organe de la force biologique, est lui-même composé de filaments d’actine et de myosine qui s’emboîtent les uns dans les autres. Le zodiaque suit le même mouvement si l’on remarque que les deux signes dédiés à Mars « contraignent » une force. La naissance en Bélier est une contrainte obligée pour l’Esprit qui entre dans le « tombeau » du corps » et, avec la mort en Scorpion, le corps est confiné dans un tombeau alors que l’âme en sort. La tête et les organes sexuels, associés respectivement au Bélier et au Scorpion, sont également des objets creux qui canalisent l’Esprit (en haut) et la force génésique (en bas).

L’image du sportif, souvent associée à Mars, n’est que la conséquence de cela : l’homme et la femme ont appris à canaliser mentalement leurs énergies dans leurs corps. Mais c’est aussi l’art de la guerre - une expression qui associe curieusement Mars et Vénus -, l’engagement militant au nom d’une Cause et, ultimement, le service au sens spirituel, c’est-à-dire la posture d’un sujet qui laisse l’œuvre œuvrer à travers lui pour produire une œuvre. Partout et toujours Mars rend visible la Matière de l’Esprit.

Vénus et Mars sont donc des fonctions contraires, complémentaires aussi. Vénus révèle l’Esprit de la matière pendant que Mars matérialise l’Esprit, il crée une terre pour l’idéal solaire.

Notons que la flèche de Mars se dirige vers la droite. Elle porte le Feu (cercle solaire) loin dans le futur, comme un flambeau qui éclairerait la nuit. L’absence d’hyperbole souligne le caractère entier de la personne. Mars « tire en avant » le cercle solaire du Soi (ou du moi) pour son agrandissement. D’où son aspect profondément individualiste, tant en Bélier qu’en Scorpion.

Jupiter, l’âme de la terre

Une hyperbole surmonte la branche horizontale de la croix. Elle est placée sur son extrémité gauche. Le croissant lunaire accompagne et nourrit le déploiement spatial de la croix terrestre. L’idéogramme se lit : « l’âme de la matière ». La Lune est à comprendre au sens de anima, littéralement « ce qui anime », ce qui donne le mouvement, le changement et la multiplication. C’est pourquoi Jupiter gouverne logiquement les signes du voyage : le Sagittaire pour les grandes expansions sociales, géographiques et spirituelles ; les Poissons pour l’exploration des mondes invisibles. Ces signes sont également associés aux organes de la locomotion : les cuisses et les pieds. Bref ! Jupiter est bien le maître du mouvement des choses, comme son glyphe l’indique. Ces mouvement sont « horizontaux » puisque la Lune se place précisément sur l’horizontale. Ils favorisent l’avoir, l’espace, la joie qui naît d’un sentiment de croissance. L’hyperbole orientée vers la gauche est l’indice d’un certain conservatisme et d’un respect du passé.

C’est pourquoi il ne faut pas s’attendre, de la part des hommes politiques souvent marqués par Jupiter, d’innovations et d’inventions. Ils se contentent d’entériner dans des lois ce qui existe déjà. Planète conservatrice, symbole du pouvoir social et religieux, Jupiter intègre la Lune (la foule, le nombre) dans son glyphe, mais pas le Soleil. Il fait bouger les « masses » mais se coupe des besoins de l’Esprit.

Explorer la nature de l’âme du monde, de l’anima mundi, n’est-ce pas le désir secret des Sagittaires et des Poissons ? Les premiers dans le visible et les seconds dans l’invisible….

Saturne, la matière de l’âme

L’idéogramme est une croix avec la Lune placée sous sa branche verticale. La fameuse faucille du Grand Faucheur qui supprime radicalement toute velléité d’expansion en donnant le coup fatal. Ce glyphe est bien l’inverse de celui de Jupiter. La Lune « nourrit » la ligne verticale du temps alors que, avec Jupiter, elle alimentait la ligne horizontale de l’espace. Cette planète ancre la croix de l’expérience terrestre dans les profondeurs. C’est pourquoi elle est associée à l’architecture, la rigueur, le capitalisme et la science. Elle pose des borne à l’espace et définit au cordeau les limites d’une propriété. Qu’est-ce que la mise en évidence de la « matière de l’âme » si ce n’est le travail de l’architecte qui, grâce au compas et à l’équerre, rend visible les mouvements qui planent dans les mondes subtils ? Le mouvement du compas trace un cercle parfait sur la feuille, il manifeste exactement la « matière du mouvement ». Cette œuvre demande patience et concentration, ascèse et rigueur, précision et observation : toutes ces qualités naissent lorsque le sujet devient semblable à une ligne verticale, aussi intensif qu’elle, et fait du temps son allié.

Cronos/Saturne est un dieu mâle enceint de ses enfants puisqu’il les avala. Il faut en effet un temps de maturation intérieure, dans l’espace clôt du ventre, pour maturer et digérer ce que Jupiter à conquit. Planète de la profondeur donc, comme le suggère son idéogramme. Et lorsque la coupure d’avec le monde extérieur devient frustration surgit la tristesse, le sentiment de solitude de ne plus se sentir lié aux autres dans l’espace. La fameuse mélancolie. La croix surmonte la Lune : l’expérience contrôle l’imagination. C’est pourquoi Saturne peut construire des machines, qui ne sont que des pensées matérialisées, des imaginations rendues visibles. Bien sûr, on peut lire l’engloutissement de ses enfants et la dominance de la croix de l’incarnation sur l’imaginaire lunaire comme une attitude de refoulement. Mais ce serait méconnaître sa divinité ! Le mythe est sans ambages : Saturne intériorise et rend consubstantiel à lui-même la riche moisson d’images et de possibilités engrangées par la Lune. Il prend le temps de les digérer. Et qu’est-ce que digérer sinon faire d’un extérieur un intérieur ?

Le capricorne et le verseau associés à cette planète « densifient » l’âme (la Lune) en raréfiant le mouvement (pour le capricorne) et en le réduisant aux lignes géométriques de l’épure (pour le verseau). Les genoux et les chevilles, associées à ces signes, sont des articulations : elles concentrent l’énergie pour lui donner une direction, une orientation nouvelle, et lui faire traverser un voile[2].

Notons au passage le contraste avec le symbole de la Lune Noire, un Saturne inversé, puisque l’hyperbole se place en haut de la ligne verticale de la croix. Elle reçoit l’information « pure », sait intuitivement ce qui est juste, mais n’est pas encore descendue dans la croix de l’incarnation. D’où son désir d’absolu et son refus des concessions[3].

Ces quatre planètes - Vénus, Mars, Jupiter et Saturne - forment donc entre elles une sorte de carré logique (aristotélicien exactement) que ne désavouerait pas la linguistique moderne. D'un côté les planètes solaires ou spirituelles, de l'autre les planètes animique ou lunaires[4].

Planètes solaires Planètes lunaires
Vénus, l’esprit de la matière Jupiter, l’âme de la matière
Mars, la matière de l’esprit Saturne, la matière de l’âme

-

Mercure

Son glyphe réunit l’ensemble des symboles de base puisque la Lune surmonte le Soleil qui surmonte lui-même la croix. Hermès/Mercure est appelé, dans la Table d’Émeraude, le trismégiste, « le trois fois grand », car il organise et réunit les trois niveaux de la réalité : l’expérience de l’incarnation représentée par la croix, l’âme animatrice avec la Lune et le Soleil de l’Esprit ou de la pure existence. Mercure réunit donc dans son symbole l’âme, l’Esprit et le corps. Il est grand dans chacun de ces domaines. N’est-ce pas cela qui lui permit de devenir le messager des dieux ?

Il se lit de la manière suivante : la réceptivité à l’illimité (Lune) nourrit l’Esprit (Soleil) pour une action sur la matière (croix). Mais il pourra aussi se comprendre de bas en haut : l’expérience de l’incarnation augmente la conscience de soi pour l’ouvrir sur l’infini.

Lune et Soleil sont comme posés sur la branche verticale de la croix. Point d’expansion dans l’espace, mais un mouvement d’abstraction vers les hauteurs. La Lune achève donc ici sa fonction générale de mise en mouvement, d’animation, des autres symboles. Avec Jupiter elle augmentait l’espace conquis, avec Saturne elle intensifiait le temps des profondeurs, à présent elle se pose sur le cercle solaire et élargit la conscience. Une conscience qui se met en mouvement devient sensible à tout ce qui n’appartient pas à son cercle de référence. La réflexion (Lune) touche la conscience (Soleil) et se matérialise (croix). Qu’est-ce d’autre qu’une information ? Rappelons que « connaissance » signifie littéralement « naître avec ». L’information proposée par Mercure est là pour élargir, agrandir, ouvrir, la conscience du « moi » symbolisée par le cercle solaire.

Le symbole de Mercure l’androgyne, l’éternel adolescent aussi, relie encore les contraires. Le Soleil avec la Lune, l’enfance avec l’age de raison, le féminin avec le masculin[5]. C’est aussi la fonction de l’information que de passer d’un émetteur vers un récepteur, de relier « celui qui sait » avec « celui qui ne sait pas ».

Enfin, les planètes « lunaires » sont associées à des métaux blancs ou gris. Le plomb pour Saturne, l’argent pour la Lune et l’étain pour Jupiter. Les planètes solaires sont d’une couleur soutenue : le rouge du fer oxydé pour Mars, l’or jaune pour le Soleil et le vert pour le cuivre de Vénus.

On voit que les symboles des planètes ne sont pas choisis au hasard, ils résultent d’une intention qui « fait système » et qui exprime leur nature profonde. Loin d’être un produit de la superstition, le système astrologique est avant tous un système philosophique codé dans ses symboles.

Lors de l’interprétation du thème chaque planète du septénaire dira, selon la nature du signe, des maisons et des aspects qu’elle forme, la manière dont la personne pourra répondre à ces questions :

-       De quelle parcelle de l’Esprit est-tu le dépositaire : le Soleil

-       Comment laisser grandir en toi ce qui est grand : la Lune

-       Comment matérialiser l’Esprit (Mars) : quel est ton œuvre ?

-       Comment spiritualiser la Terre (Vénus) : quelles sont tes valeurs ?

-       Comment explorer la nature de l’âme du monde ? (Jupiter)

-       Et la rendre consubstantielle à toi-même ? (Saturne)

-       Comment faire circuler l’énergie et l’information pour réunir l’Esprit, l’âme et le corps ? (Mercure)

Et les transsaturniennes ?

Bien que leurs glyphes soient nouveaux, on peut faire confiance à l’intelligence de l’inconscient pour y glisser des messages ! Ces trois planètes, comme Mercure, sont « trois fois grandes ». Mais elles relient le corps, l’âme et l’esprit à leurs manières. Voici quelques propositions.

Uranus

La cercle est surmonté d’une croix, avec une Lune à chaque extrémité de la ligne horizontale de cette croix. Le glyphe réunit donc les valeurs de Mars avec celles, redoublées, de la Lune.

La matière, la croix de l’expérience et du corps, est tiraillée par deux mouvements contraires. Et le cercle sous la croix suggère l’émergence d’un nouveau Soleil grâce à cette tension. Il existe un choc entre le passé et le futur, entre l’hyperbole tournée vers la gauche et celle qui lorgne vers la droite le long de la ligne horizontale de l’espace. Extraversion, donc. Mais inconfortable, car l’âme cherche à faire exploser les limites de la croix, les limitations de la matière et de l’incarnation. Qui s’étonnera alors de la réflexion et de la sensibilité (Lune) contradictoire (Lunes opposées) des « uraniens » dans leur vie sociale (ligne horizontale) ?

Uranus cherche à exploser la matière en révélant ses contradictions pour libérer une nouvelle conscience, un nouveau Soleil. Le mouvement est exacerbé en raison des deux « Lunes ».

Il est intéressant de comparer Uranus avec Jupiter. L’hyperbole nourrit l’espace avec Jupiter, les deux hyperboles le tiraillent avec Uranus.

Neptune

L’hyperbole lunaire s’enfonce dans la branche verticale de la croix. Le cercle, pas toujours dessiné, se place sous la croix. Ici, la réceptivité à l’illimité entre directement dans la croix de l’incarnation. Les mouvements de l’âme touchent directement le corps. Après la tension dans l’expérience ordinaire de la vie avec Uranus, voici l’infusion de la transcendance dans la ligne verticale du temps. Confusion et sens corporel de l’illimité se côtoient. Peut-être est-ce pour cela que le cercle de la nouvelle conscience émergeante n’est pas toujours représenté. Neptune est le dieu de l’Océan et des tremblements de terre. Il propose d’aller au-delà de l’au-delà puisque l’Océan mythique borde le monde connu, il propose encore de perdre ses repères. Et toute personne ayant vécu un tremblement de terre sait ce que cela veut dire.

Ce sont aussi les paradis nés des substances chimiques, ersatz de Neptune qui fait descendre l’âme (la Lune) sensible aux étoiles (tournée vers le haut) dans l’expérience directe du corps (la croix). Les mystiques ne renieront pas cette planète ! La transformation est profonde puisque l’hyperbole touche la ligne verticale de l’ancrage dans le sol. Elle dissout le temps, la rigueur, bref ! toutes ces valeurs qui étaient naguère nourries par la Lune lorsque celle-ci se plaçait au pied de la croix (Saturne). Uranus « cassait » la bonne conscience sociale de Jupiter, à présent Neptune dissout le sens du temps et le goût pour l’ascèse de Saturne.

Pluton

Pour l’heure cette planète termine la série, Sedna et les autres n’ayant pas encore de symbole. Comme Mercure, Pluton réunit les trois niveaux de la réalité. La croix de l’incarnation est surmontée d’une hyperbole lunaire, en son centre émerge – ou est affirmé, selon la manière de le dessiner – un cercle solaire. Un nouveau Soleil, un nouvel Esprit, est en train de naître. Il apparaît du fait du travail de Neptune et d’Uranus. En effet, Uranus à sorti le sujet de son horizontalité en lui disant « debout, lève le nez au ciel », puis Neptune à saupoudré ce nez d’effluves mystiques, d’encens et autre onguents. Alors les certitudes du « moi » se sont dissoutes dans cette présence de l’infini et une nouvelle conscience émergea des cellules du corps. Elle sortit de dessous la croix pour dialoguer avec l’autre Soleil, avec l’Esprit des hauteurs sans assises matérielles (pas de croix dans son symbole) qui symbolise l’astre central.

Depuis la Terre nous avons Vénus, Mercure et le Soleil. Chaque étape est une augmentation : la croix terrestre s’additionne du cercle de l’Esprit (Vénus) qui se chapeaute ensuite de la Lune (Mercure). Enfin les trois fusionnent dans le symbole solaire. De l’autre côté du système solaire, nous avons au contraire une diminution suivie d’une renaissance : Mars porte la croix terrestre, mais bancale, en diagonale, comme instable. Puis le cercle de la planète rouge disparaît dans les glyphes de Jupiter et de Saturne qui proposent les premières expériences de la vie « sans moi », sans « Esprit ». La participation sociale (Jupiter) comme l’ascèse ou le travail scientifique (Saturne) demandent, au moins un peu, un effacement de la conscience individuelle. Mais aussi le renoncement aux questions métaphysiques portées par l’Esprit. C’est pour mieux renaître dans un autre « état d’Esprit », dans un autre état d’être amené par la succession d’Uranus, de Neptune puis de Pluton. Uranus brise l’horizontalité de l’avoir jupitérien, Neptune allège la tension vers les hauteurs propre à Saturne… afin que Pluton, « le Riche », dévoile son secret né des ombres du Monde du Dessous, des entrailles du corps : un autre Soleil, un Esprit renouvelé surgit de la masse des cellules corporelles qui organise la métamorphose de l’homme et du monde, depuis 1930, date de la découverte de Pluton.

[1] Luc Bigé, La voie du Héros, le douze travaux d’Hercule (Editions de Janus).

[2] Le Parchemin Magnifique, une exploration du symbolisme du corps humain

[3] Luc Bigé, La Lune Noire, un vertige d’absolu (Editions de Janus)

[4] Odilon Cabat, communication personnelle, à qui nous devons l’ensemble de cette réflexion.

[5] Le code secret des jours de la semaine : Mercredi, le Fripon Divin. Ebook

Document lié : le sens des planètes en astrologie (cours, abonnés)

Mon livre d’Afrique

« Ça intrigue tout le monde, que je parle aux animaux. Sauf eux ! (…) Moi, mon don, c’est les animaux. Mais pas n’importe lesquels : les animaux sauvages d’Afrique. Je leur parle avec ma tête, ou par mes yeux, par mon cœur ou par mon âme, et je vois qu’ils me comprennent et qu’ils me répondent. Ils font des mouvements, ou bien ils me regardent et on dirait que des lettres s’affichent dans leurs yeux. Et là – je sais que ça peut sembler bizarre -, je suis sûre que je peux leur parler. C’est de cette manière que je fais connaissance avec eux, et parfois même, on fait une amitié. »

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Le monde selon Tippi

Tippi est née en 1990 en Namibie, fille de photographes animaliers, elle grandit dans la savane jusqu’à l’âge de 10 ans. Ses copains de jeux sont des autruches, des serpents, des éléphants ou encore des tigres, des léopards… Tippi à réussi sans effort, à créer un lien unique avec de nombreux animaux.

Elle explique avec ses mots d’enfant tout simplement, que quand elle sera grande elle fera Tarzan et qu’il suffit de jouer avec les animaux plusieurs fois pour devenir amis avec eux. Son plus précieux conseil est de ne pas avoir envie de se battre pour ne pas se faire attaquer et de penser au dieu de l’amour des animaux.

Ses parents alors émerveillés par la relation de leur fille avec la nature décide de la filmer et nous laisse ainsi une belle preuve que tout n’est qu’équilibre.

Ainsi que l'ouvrage qui lui fut consacré  : Tippi of Africa

Femmes qui courent avec les loups

Clarissa Pinkola Estés, analyste Jungienne et conteuse, a mis 25 ans pour écrire ce livre, vous avez toute votre vie pour le lire.

Que dire d'un livre pareil ?

Il parle d'archétypes, de conscience collective et individuelle, de femmes, de féminité, de masculin, de mythes, de douleurs, de douceur de vivre, de spiritualité, de croyances, d’assurances, …

Vous pouvez le lire dans n'importe quel ordre, l'ouvrir à n'importe quelle page, vous serez toujours à la bonne page.

Il devrait être lu par toutes personnes en quête de soi-même. C'est un long et difficile chemin que d'être soi et ce livre est un compagnon de voyage sur ce chemin

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Vers une Nouvelle Alliance

Les pays en voie de développement envient parfois notre modèle de société. Leurs habitants rêvent d’un monde d’abondance où la technologie libèrerait de l’effort et produirait plus de plaisir. Quand à nous, les habitants de ce monde développé, nous n’en comprenons que trop les limites avec la perte du lien social et l’ambiguïté du travail qui est à la fois un droit, une nécessité et un immense absorbeur de conscience et de liberté. Nous avons aujourd’hui la conscience plus où moins claire que notre modèle économique conduit l’humanité à sa perte en raison de la surexploitation des ressources naturelles et des conséquences des pollutions engendrées. Tout se passe comme si le modèle de société que nous avons choisi n’avait plus de maître à bord. Il roule pour lui-même et sa propre survie, sans se préoccuper des conséquences à moyen et long terme. La machine qui devait libérer l’homme de la servitude, dans l’esprit des Lumières, exerce en réalité un pouvoir subtil sur notre manière de vivre ensemble. Par un retournement de situation dont l’histoire à le secret l’esprit de la machine à absorbé l’être humain dans ses filets.

Qu’est-ce à dire ? Pour voir cela clairement il faut le recul d’un long séjour en Inde, en Amérique du Sud ou en Afrique, à moins que quelques semaines dans la solitude de la forêt ou du désert ne suffisent. Que voyons nous au retour ? Un monde ultramécanisé et froid, un monde qui impose sa volonté de domination à une nature blessée de toutes part par des routes, des tunnels, du béton, des pesticides… bref ! par une volonté de puissance sans failles ; un monde étrange où l’idéal est devenu un fonctionnalisme sans erreurs : pas d’embouteillages, pas de ruptures de stocks, pas de conflits, pas de manques, pas de peurs, pas de bruits, pas d’échec…. La sécurité et l’abondance sont devenus ses mots d’ordre. Or tous ces termes qualifient le fonctionnement d’une machine parfaite : alimentation, fonctionnement, production, sécurité, rendement, silence, efficacité et contrôle. L’homme « civilisé » perd peu à peu son humanité au profit de l’esprit de la machine : son corps est envisagé comme une mécanique, ses pathologies sont restaurées par des spécialistes qui changent ses organes, réparent ses dysfonctionnements grâce au bistouri et à la chimie et qui, bientôt, modifieront son programme génétique ; son environnement est perçu comme une carrière à ciel ouvert où il suffit de puiser ; la réussite de sa vie se mesure à la quantité de biens consommés et produits ; son seul objectif est de faire baisser une courbe : celle du chômage, enfin le degré de la civilisation est mesure au nombre d’objets fabriqués et à l’augmentation du PIB national.

Nous sommes devenus des barbares technologiques.

L’homme occidental qui a inventé la machine pour le libérer des servitudes du travail est en train d’échouer en raison même du succès de son entreprise : les qualités imputables à une machine idéale sont devenus des idéaux humains incontournables : efficacité, rendement, sécurité, abondance, production….

Allons nous nous laisser spolier de notre humanité par, qui plus est, l’extraordinaire désir de liberté et de vérité qui fut à l’origine de la grande aventure des Lumières ?

Le combat ne se joue pas dans la politique, la science ou même l’éducation et la redistribution des richesses. Il se joue dans notre esprit. Il se joue dans notre œil. Il se joue dans notre conscience. Car de notre manière de percevoir le monde que dépend notre action sur celui-ci et, par suite, le type de civilisation que nous construisons. Bien sûr, il faut un minimum d’adéquation entre la vision et le réel pour que cela fonctionne. Cependant tout décalage, si infime soit-il, entre le réel et notre représentation du réel finit par devenir un gouffre et ouvrir une béance. Nous imaginons alors qu’il faut lutter contre les dysfonctionnements sociaux, économiques et écologiques… alors que ceux ci sont des bénédictions. Ils nous montrent à corps et à cri que le modèle d’un homme-machine et d’une civilisation uniquement technologique et économique claudique quelque part. Ce déséquilibre risque de laisser un lourd héritage aux générations futures.

Et si le degré de civilisation se mesurait à la capacité des habitants d’une nation à vivre dans la joie ?

L’état d’humanité n’est pas donné à la naissance, c’est un état à conquérir : et si c’était cela l’idéal civilisé, aider l’enfant à accomplir sa condition d’homme ? Curieusement toutes les grandes civilisations, sauf la nôtre, ont produit un type humain spécifique : les Grecs ont créé l’orateur et le citoyen libre, les romains le guerrier et le sénateur, le Moyen-âge donna naissance à la chevalerie et même l’Angleterre victorienne produisit la figure du Lord. Qu’avons-nous à proposer comme accomplissement d’un type humain « idéal » au jugement de l’Histoire ? Un consommateur pollueur ? A moins que ce ne soient les figures du technicien, du savant et de l’expert ? Est-ce cela un idéal humain ?

Et si notre relation au monde n’était pas fondée sur la violence et le contrôle mais la confiance et l’accueil de l’incertitude ?

Et si… ?

Et si… ? Il est inutile voire dangereux de construire un nouvel idéal pour contrebalancer l’immense emprise de l’esprit de la machine sur la nature humaine. Car tout chercheur, qu’il soit spirituel, scientifique, artiste ou les trois ensembles, sait au moins une chose avec certitude : ce n’est jamais lui qui a raison, c’est la nature qui a toujours le dernier mot. En d’autres termes ce n’est pas une meilleure idéologie, une nouvelle religion, une société technique mieux raisonnée ou une révolution qui nous sortira de l’impasse où nous a conduit notre désir prométhéen de liberté.

Raisonner en termes de « solutions » est encore un souvenir du machinisme. On peut solutionner une panne, bricoler une adaptation, voire créer un nouvel outil. Mais tout cela s’appuierait sur le présupposé dont nous venons d’esquisser les désastreuses conséquences : l’homme est une mécanique et la civilisation se mesure à sa production.

Il n’y a pas de réponse.

S’il n’y a pas de réponse, il n’y a que des réponses.

La prise de conscience totale et sans illusions de notre situation présente ouvre d’immenses perspectives de liberté. La perception intime de nos conditionnements et l’acceptation sans réserve de notre incapacité à les changer… génère un immense fou rire qui fait voler éclat l’illusion du monde, l’illusion de nos représentations.

Alors quoi ? Alors rien.

Arrivé à ce point je ne puis user que de métaphores.

Chaque lumière de la ville participe à l’illumination de la cité et contribue au dessin d’un canevas dont elle ignore tout. Pourtant, sans elle, celui-ci serait incomplet.

Chaque étoile dans le ciel participe à une constellation, pourtant elle ne brûle que par elle-même et pour elle-même.

Héraclite, en son extraordinaire langage scientifico-poétique, l’avait déjà compris : « on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». A quoi bon chercher à créer des îlots de stabilité au milieu du courant des choses passagères ? Cela n’aurait qu’une seule conséquence : freiner et perturber le mouvement incessant de la vie.

Quelqu’un écrivit un jour « le fou est celui qui a tout perdu sauf la raison ». Serions-nous devenus fous ?

Et Maître Eckart : « la rose est sans ’pourquoi’ ». Oserons-nous devenir semblable à la rose en son immense beauté ?

Une autre image empruntée à la mythologie grecque pourrait voler à notre secours pour percer le mur de la raison. Nous sommes les enfants des Lumières et de Prométhée qui, en leurs incroyable générosité pour aider l’humanité, osèrent la transgression des dogmes et des croyances ancestrales pour apporter aux hommes quelques éclats de feu. Pourtant le Titan, symbole de notre civilisation, à refusé un cadeau des dieux, Pandore dont le nom signifie « tous les dons » (Pan doros). Ce cadeau est difficilement acceptable car il représente ce qui angoisse la civilisation prométhéenne au plus profond de ses représentations.

Pandore et ses attributs symboliques sont des évidences aussi difficiles à intégrer que nécessaires pour celui qui aspire, ne serait-ce qu’un peu, à un monde plus humain[1]. Ce sont :

-       La partie féminine de lui-même. L’impatience créatrice du Titan supporte mal les valeurs d’accueil, d’ouverture et de réceptivité propres au féminin. Prométhée féconde les hommes par sa flamme, il leur donne l’intelligence et la passion, la passion de l’intelligence pour les plus prométhéens d’entre eux, mais il ne sait pas se laisser féconder comme le ferait une femme.

-       L’art du tissage ensuite. Une tapisserie résulte de l’entrecroisement de deux fils, la trame horizontale et la chaîne verticale. Le symbole du tisserand évoque bien plus qu’un simple vêtement. Il est là pour révéler une image secrète. Destin, dessin et dessein s’entrelacent dans le monde imaginal. En termes plus contemporains, les ficelles verticales du tapis cosmique représentent les différents archétypes, les fils horizontaux les multiples niveaux de conscience possibles. Quand au morceau de laine qui serpente entre les deux, il représente la manière dont la personne – le tisserand – dirige sa vie. Les croisements sont le lieu d’un  événement produit par deux facteurs : la force d’un sens qui cherche à se faire reconnaître par la voie des symboles et la logique des forces physiques, historiques et sociales dont l’individu est la fine pointe. C’est pourquoi un « événement » se lira à la fois symboliquement … et logiquement car il doit obéir aux lois de sa nature matérielle. Le motif que révèle le tapis achevé représente la destinée accomplie de l’homme. Pandore, qui manie à merveille cet instrument, accomplit son destin : elle sait créer et représenter exactement la volonté de la Vie. Sa création révèle le rêve de Dieu. Elle rend l’invisible visible. Évidemment, Prométhée ignore le secret du tissage. Il ne crée pas pour manifester l’invisible Destin : il transgresse pour révéler ce qui est caché par dieux. L’art du tissage signe exactement le complémentaire symbolique de la création Prométhéenne. La tisseuse révèle et accomplit le Destin, le Prométhéen force celui-ci en affirmant sa totale liberté. Sa construction est sa signature, alors que l’étoffe tissée par Pandore est la signature de la Vie. L’homme devrait alors s’interroger pour déterminer si sa créativité est « Pandorienne » ou « Prométhéenne » : il devrait se demander s’il invente pour révéler la beauté du Monde ou pour se révéler lui-même au monde et en être connu.

-       Aphrodite répand le charme autour de la belle Pandore. Certes, une lecture superficielle nous apprend que la demoiselle est charmante, douée d’une beauté sans pareil grâce à la protection de la déesse de l’amour. Mais le mythe nous a habitué à plus de sagacité. Le « charme » désigne aussi le pouvoir ensorcelant de la magicienne. Un savoir à la fois irrationnel et opératif, un savoir analogique fondé sur des liens de sympathie qui assemblent entre eux, au-delà de toute rationalité logique, les différentes parties de l’univers. La science contemporaine a redécouvert cela avec l’interdépendance quantique des particules élémentaires. Une fois encore les qualités de Pandore sont à mille lieues de la nature de Prométhée, le logicien de l’ultime qui ne jure que par la clarté des concepts. Pour lui le charme est ensorcellement, quand il n’est pas pure fadaise à reléguer au rang des illusions. Ce savoir « magique » manié par les sorciers et les sourciers, par les astrologues et les tireuses de cartes, par les méditants et les rêveurs, chacun selon son degré de sensibilité, est une action engendrée à partir de la mystérieuse tapisserie du Destin dont même les dieux ignorent le motif général. Chaque homme est un minuscule point de couleur sur cette Toile Inconnue, chaque dieu y est représenté par un territoire plus ou moins vaste. En tissant, Pandore voit peu à peu se dessiner le dessein de la Vie ; en charmant elle active les liens de sympathie qui unissent les différents acteurs de l’univers, sans jamais s’en séparer. Prométhée ne tisse ni ne charme. L’art du tissage rappelle au Titan qu’une action purement intelligente est insuffisante pour apporter le bonheur à l’humanité. Il lui manque la vision globale du Plan formé par la chaîne et la trame du Cosmos, la conscience de ce qui devrait s’accomplir pour que cette humanité-là évolue dans le sens rendu probable par la biosphère et souhaité par l’Esprit. Le mystère des charmes apprend au prométhéen que l’intuition logique et le maniement du paradoxe ne sont pas les seuls modes explicatifs du réel, mais qu’il existe une autre rationalité qui maintient le monde dans une trame serrée de liens « sympathiques », au sens de la physique du Moyen Age. Cette connaissance sensible, féminine, provient du cœur, d’Aphrodite, de la déesse de la beauté et de l’amour.

-       Les Grâces ornent le cou de Pandore de colliers d’or. Les Grâces sont les divinités de la beauté. La gorge désigne le lieu d’où la parole sort de l’ombre, aussi le collier marque-t-il la dimension créatrice de Pandore. Une créativité solaire, royale, lucide (l’or) autour de la question de la beauté (les Grâces). Une création porteuse de joie et d’enthousiasme. Une fois encore Pandore intervient en contrepoint de Prométhée, le savoir joyeux de la dame équilibre l’enthousiasme froid[2] du Titan.

Ainsi Pandore apporte avec elle tous les dons : l’acceptation de se laisser féconder par l’Esprit, la sensibilité féminine, le sens de la totalité, l’intuition du destin, une création joyeuse en harmonie avec la nature et une parole pédagogique. Par sa présence elle rappelle que le mot grec « cosmos » signifie aussi « beauté » et pas seulement « ordre ».

Accepter Pandore c’est déjà, simplement, accepter un cadeau. Le Prométhéen vole le feu de la connaissance et le donne aux hommes. Mais grande est sa difficulté à recevoir quelque chose ou quelqu’un qui pourrait le féconder.

Accepter Pandore c’est laisser s’éveiller sa dimension féminine, le sens du multiple, du renouvellement et de l’impermanence spontanée de toutes choses. C’est sentir que le présent est un cadeau, un présent sans cesse renouvelé.

Accepter Pandore c’est accepter humblement que derrière toute théorie, si éclairante soit-elle, les fils d’un mystérieux Destin tissent la toile d’un devenir qui dépasse de très loin la signature de la personne, fut-elle le génie des génies.

Accepter Pandore c’est reconnaître la composante « magique » de l’univers.

Accepter Pandore c’est s’ouvrir à la beauté autant qu’à l’ingéniosité. Platon et ses disciples subodoraient déjà que de la beauté n’émanait pas seulement la séduction mais aussi la Vérité.

Et si notre monde Prométhéen osait, sur doigt tendu de Pandore, enfiler une Nouvelle Alliance ?

[1] Prométhée, la sublime irrévérence (édition de Janus)

[2] Nous n’avons pas trouvé d’autre expression pour désigner la passion intellectuelle du Prométhéen qui se laisse facilement entraîner dans un discours enflammé au risque de perdre les liens sensibles qui l’unissent à ses compagnons et à la Nature. Ces liens, il devra un jour les retrouver, fut-ce contraint et forcé comme le rappelle l’épisode de l’enchaînement au Rocher suivi du déluge climatique.

L’utilité de l’inutile

Il n'est pas vrai pas même en temps de crise que seul ce qui est source de profit soit utile. Il existe dans les démocraties marchandes des savoirs réputés « inutiles » qui se révèlent en réalité d'une extraordinaire utilité. Dans cet ardent pamphlet, Nuccio Ordine attire notre attention sur l'utilité de l'inutile et sur l inutilité de l utile. À travers les réflexions de grands philosophes (Platon, Aristote, Tchouang-tseu, Pic de la Mirandole, Montaigne, Bruno, Kant, Tocqueville, Newman, Heidegger) et de grands écrivains (Ovide, Dante, Pétrarque, Boccace, L Arioste, Cervantès, Lessing, Dickens, Okatura Kakuzô, García Márquez, Ionesco, Calvino), Nuccio Ordine montre comment l obsession de posséder et le culte de l utilité finissent par dessécher l esprit, en mettant en péril les écoles et les universités, l art et la créativité, ainsi que certaines valeurs fondamentales telle que la dignitas hominis, l amour et la vérité. Dans son remarquable essai traduit pour la première fois en français, Abraham Flexner souligne que les sciences, elles aussi, nous enseignent l utilité de l inutile. Ainsi, s il élimine la gratuité et l inutile, s il supprime les luxes jugés superflus, l homo sapiens aura bien du mal à rendre l humanité plus humaine.

Commander : L'utilité de l'inutile. Manifeste

Qui est Gangagi ?

Dans la même veine que les Satsang de Mooji, voici deux autres autres vidéos sur "l'état d'éveil" proposées par Gangagi.

Qui est Gangagi ?  (en anglais)

Gangagi : Quel est mon message central ? (sous-titré en français)