Discours d’investiture du vice-président de Bolivie (8/11/2020)

Discours d’investiture du vice-président de l´État plurinational de Bolivie, Monsieur David Choquehuanca, prononcé le dimanche 8 novembre 2020 à La Paz.  Vous trouverez également le lien vers le PDF contenant le discours traduit en français accompagné de notes de bas de page expliquant les termes et concepts en Aymara, Quechua et Guarani, utilisés par le vice-président lors de ce discours remarquable. PDF du discours à partager librement: https://drive.google.com/file/d/1W_R6...

En à peine deux siècles de civilisation industrielle nous avons détruit les équilibres  de la planète. Il y a visiblement quelques chose qui ne va pas dans notre manière de penser le monde. C'est pourquoi ce discours mérite toute notre attention.

Les animaux et les plantes sont-ils des hommes comme les autres ?

En cette nouvelle année 2018 qui débute sur fond de crise écologique, de chute de la biodiversité et de saccage continu et répété de ce que nous qualifions comme "notre patrimoine naturel", ne faudrait-il pas repenser cette notion de patrimoine et notre rapport à la nature ? C’est précisément ce que fait Philippe Descola depuis ses premiers voyages chez les Jivajos Achuar en Amazonie jusqu’à ses appels récents à dynamiter l’anthropocentrisme et l’eurocentrisme des sciences sociales. Parce que, s’il est une certitude et une seule en cette nouvelle année, c’est que les concepts changent le monde.

Un entretien sur France Culture avec Philippe Descola (Chaire d’Anthropologie de la Nature au Collège de France)

Soleil noir

Soleil noir les racines occultes du nazisme

Un documentaire intéressant sur les fondements mythologiques du Nazisme, dont on parle si peu et qui permet pourtant de mieux comprendre les ressorts de la seconde guerre mondiale.

Edgar Morin : “le temps est venu de changer de civilisation”

Deux types de barbarie coexistent et parfois se combattent. Le premier est cette barbarie de masse aujourd'hui de ……, hier du nazisme, du stalinisme ou du maoïsme. Cette barbarie, récurrente dans l'histoire, renaît à chaque conflit, et chaque conflit la fait renaître.

On s'en offusque en 2016 en découvrant les images ou les témoignages dans l'État islamique, mais les millions de morts des camps nazis, des goulags soviétiques, de la révolution culturelle chinoise comme du génocide perpétré par les Khmers rouges rappellent, s'il en était besoin, que l'abomination barbare n'est pas propre au XXIe siècle ni à l'Islam ! Ce qui distingue la première des quatre autres qui l'ont précédée dans l'histoire, c'est simplement la racine du fanatisme religieux.

Le second type de barbarie, de plus en plus hégémonique dans la civilisation contemporaine, est celui du calcul et du chiffre. Non seulement tout est calcul et chiffre (profit, bénéfices, PIB, croissance, chômage, sondages...), non seulement même les volets humains de la société sont calcul et chiffre, mais désormais tout ce qui est économie est circonscrit au calcul et au chiffre. Au point que tous les maux de la société semblent avoir pour origine l'économique, comme c'est la conviction du ministre de l'Économie Emmanuel Macron.

Cette vision unilatérale et réductrice favorise la tyrannie du profit, de la spéculation internationale, de la concurrence sauvage. Au nom de la compétitivité, tous les coups sont permis et même encouragés ou exigés, jusqu'à instaurer des organisations du travail déshumanisantes comme en atteste le phénomène exponentiel de burn out.

Déshumanisantes mais aussi contre efficientes à l'heure où la rentabilité des entreprises est davantage conditionnée à la qualité de l'immatériel (coopération, prise d'initiatives, sens de la responsabilité, créativité, hybridation des services et des métiers, intégration, management etc.) qu'à la quantité du matériel (ratios financiers, fonds propres, cours de bourse, etc.). Ainsi la compétitivité est sa propre ennemie.

Cette situation est liée au refus d'aborder les réalités du monde, de la société, et de l'individu dans leur complexité.    Pour lire la suite....

Éloges de la faiblesse

Le chemin vers la victoire

Il y a dans le monde une voie toujours victorieuse et une voie qui ne l’est jamais. Celle qui est toujours victorieuse s’appelle douceur, l’autre, la voie qui ne vaine jamais : violence. Elles sont toutes les deux aisées à connaître, mais l’homme les ignore.

C’est pourquoi on disait, dans la haute antiquité : les violents l’emportent sur ceux qui le sont moins qu’eux-mêmes ; la victoire des doux provient d’eux-mêmes. Les premiers sont en grand danger dès qu’ils rencontrent leur égal, les seconds ne connaissent aucun danger. De ceux qui de cette façon se domptent eux-même, de ceux qui de cette façon se chargent du gouvernement du monde, on peut dire qu’ils vainquent sans vouloir vaincre, qu’ils gouvernent sans vouloir gouverner.

Maître Yu dit : « Désires tu la rigidité ? Tu l’obtiendras par la souplesse. Désires tu la force ? Protèges la par la faiblesse. Pratiques la souplesse et tu deviendras ferme. Exerce-toi dans la faiblesse et tu deviendras fort. Si tu observes donc avec attention la conduite (des gens), tu prévoiras leur avenir, malheur ou bonheur. Le violent vainc celui qui l’est moins que lui, mais, quand il se heurte à qui lui ressemble, il lui faut se durcir (il y a risque de cassure) ; la supériorité du doux étant en lui-même, il possède une puissance sans mesure.

Lao Tan dit :

« Les armes sont-elles puissantes ? Elles seront détruites.

Un arbre est-il puissant ? Il se brisera.

Ce qui est mou, ce qui est faible, voilà es amis de la vie

Ce qui est rigide, ce qui est violent, voilà les amis de la mort.[1] « 

 [1] Citation du Tao te King, 76

 

Le coq de combat

Ki sio-tseu dressait un coq de combat pour le roi Siuan de Tcheou. Dix jours (après le début du dressage), le roi s’enquit, « le coq est-il déjà bon pour le combat ? », l’autre répondit « pas encore, il est vaniteux et suffisant ».

Dix jours se passèrent, le roi réitéra sa demande. L’autre dit encore : « Pas encore, il réagit à chaque ombre, à chaque bruit ». Dix jours plus tard, le roi s’enquit de nouveau. Toujours rien, lui fut-il répondu. « Il a encore le regard trop irrité et un air triomphateur ». Enfin, après dix autres jours, comme la demande se renouvelait (Ki Siao-tseu) déclara : « Il y est presque ! Quand d’autres coqs chantent cela ne fait aucune impression sur lui. En le regardant, on croirait voir un coq en bois. Sa force intérieure (te) est parfaite. »

Les autres coqs n’osaient s’approcher de lui ; (au contraire), ils se détournaient et s’en allaient.

 

Extraits de Lie Tseu, Le Vrai Classique du vide parfait, p.88 et p.94, Gallimard.

 

Ces projets open source qui changent le monde

Les partisans du logiciel libre, Richard Stallman en tête, savent à quel point leur vision du monde est politique. « Leur idéal se construit autour de trois valeurs« , explique Sébastien Broca, auteur d’Utopie du logiciel libre (Ed. Le Passager clandestin), « l’autonomie dans le travail, conçue de manière horizontale et décentralisée, et comme un moyen de se réaliser en tant que personne ; la maîtrise et le contrôle des technologies, avec une approche de leur conception tout comme de leurs usages ; la circulation de l’information et le partage du savoir, de manière à rompre l’impérialisme intellectuel pour profiter à plein du potentiel d’Internet ». Lire la suite…

Initiative citoyenne pour un revenu universel

Monsieur E.D.F. exploite le génie de Nicolas Tesla et Monsieur Flammarion celui de Platon, l'un et l'autre leur doivent tout sans rien leur rétribuer. Est-il normal que des sociétés privées bénéficient des apports de Tesla et de Platon sans rien redistribuer à l'humanité, puisque ceux-ci en sont ses fruits les plus aboutis dans leurs domaines respectifs.

C'est pourquoi, entre-autre, une revenu universel à du sens.

bon, signer la pétition est un peu compliqué, mais cela en vaut certainement la peine !

l'article est ici 

L'étape suivante sera de trouver un moyen de reconnaitre concrètement ce que nous devons à la Nature (semences, médicaments, oxygène par exemple), elle aussi nous donne tout et est utilisée, voire détruite, par certaines sociétés qui la considère à tort comme leur bien privé.

Ces réflexions ne sont pas purement philosophiques, elles visent à une harmonie sociale et éco-systémique, car toute organisation fondée sur le mensonge ne peut produire que de la violence et de la guerre.

Zainab Salbi : Les femmes, la période de guerre, et le rêve de paix.

Alors que les hommes, partout dans le monde, font la guerre et comptabilisent victoires et défaites, morts et "dégâts collatéraux", les femmes maintiennent le fil de vie que les bombes écrasent sur tous les champs de bataille, et quelque soient les camps des belligérants. Lors de cette conférence poignante  donnée à TED Talk's (sous tires en français) Zainab Salbi évoque l'autre face des conflits, vue et vécu par les femmes soucieuses de la dimension sensible et vivante du réel.

Le réenchantement du monde, c'est aussi développer une relation sensible et profonde avec la nature, les étoiles et les communautés humaines