L’utilité de l’inutile

Il n'est pas vrai pas même en temps de crise que seul ce qui est source de profit soit utile. Il existe dans les démocraties marchandes des savoirs réputés « inutiles » qui se révèlent en réalité d'une extraordinaire utilité. Dans cet ardent pamphlet, Nuccio Ordine attire notre attention sur l'utilité de l'inutile et sur l inutilité de l utile. À travers les réflexions de grands philosophes (Platon, Aristote, Tchouang-tseu, Pic de la Mirandole, Montaigne, Bruno, Kant, Tocqueville, Newman, Heidegger) et de grands écrivains (Ovide, Dante, Pétrarque, Boccace, L Arioste, Cervantès, Lessing, Dickens, Okatura Kakuzô, García Márquez, Ionesco, Calvino), Nuccio Ordine montre comment l obsession de posséder et le culte de l utilité finissent par dessécher l esprit, en mettant en péril les écoles et les universités, l art et la créativité, ainsi que certaines valeurs fondamentales telle que la dignitas hominis, l amour et la vérité. Dans son remarquable essai traduit pour la première fois en français, Abraham Flexner souligne que les sciences, elles aussi, nous enseignent l utilité de l inutile. Ainsi, s il élimine la gratuité et l inutile, s il supprime les luxes jugés superflus, l homo sapiens aura bien du mal à rendre l humanité plus humaine.

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La preuve du Paradis

Eben Alexander est neurochirurgien et enseigne à l'université de Virginie.  Une N.D.E (Near Death Expérience) a radicalement changé sa vie et transformé le regard empli de rationalisme qu'il portait sur le monde du fait de son activité professionnelle.

Cet ouvrage, bien que assez différent, est à mettre en relation avec l'expérience d'une autre neurobiologiste, Jill Taylor, qui fut victime d'une attaque cérébrale et explora, de fait, la manière inclusive et sans paroles qu'à l'hémisphère droit du cerveau pour appréhender la réalité.

  • Broché: 240 pages
  • Editeur : trédaniel; Édition : 2013 (1 mars 2013)
  • Collection : ARTICLES SANS C
  • Prix : 18 €

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La chair des ange – la nourriture pranique

Xavier Yvanoff explore et recense dans son ouvrage une chose d’une grande importance sur les plans scientifique, spirituel et biologique mais dont on parle peu en raison de son étrangeté pour la raison : les phénomènes corporels du mysticisme. Corps lumineux et imputrescibles plusieurs mois, voire années, après la mort du sujet ; lévitation – on connaît en occident ce phénomène par la vie de Padre Pio (1887-1968) ; transverbération ; stigmates et autres phénomènes physiques.

Outre le recensement, l’intérêt de cet ouvrage consiste en son ouverture à toutes les formes de spiritualité, il montre l’universalité de ces phénomènes quelques soient les systèmes de croyances. Un chapitre est notamment consacré à ce que nous appelons aujourd’hui le « respirianisme » : la capacité que développe certaines personnes de vivre sans nourriture physique (voir les entretiens sur Suprême masterTV et ces deux autres ouvrages : La nourriture pranique : Un autre chemin vers la spiritualité de Henri Monfort, et Se nourrir de lumière - L'expérience d'un scientifique par Michael Werner).

Toutes ces expériences corporelles, plutôt que d'être rejetées en bloc comme un tissus de superstition par une raison incapable de les appréhender, ne devraient-elles pas , au contraire, ouvrir immensément le champ de la réflexion sur la nature et le rôle de l'homme dans l'économie de la Nature ?

« Cette manière d’être nourri d’une façon miraculeuse, par la manne céleste, par la main de Dieu ou de ses anges, très présente dans l’hagiographie chrétienne, se retrouve aussi dans la tradition islamique, dans la tradition soufie. On racontait qu’Aboû Mohammed Rouyam, saint musulman du IXe siècle, fut nourri d’une façon miraculeuse jusqu’à vingt ans. Dès qu’il souhaitait manger quelque chose, il lui suffisait de le désirer pour qu’aussitôt « cette nourriture se trouvât à sa disposition sous l’effet d’une puissance mystérieuse ».  C’est sans aucun doute à un tel miracle que fait allusion le soufi Bayezid  lorsqu’il dit qu’il est resté pendant quarante ans sans manger la nourriture des hommes. Il est vrai que ce soufi pratiquait le jeûne avec assiduité, on pourrait même le considérer comme une sorte de théoricien de cette spécialité ascétique. On rapporte qu’il resta un an sans consommer une seule goutte d’eau . »

  • Broché: 402 pages
  • Editeur : Seuil (28 août 2002)
  • Langue : Français
  • Prix : 22,30 €

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Il existe également un film récent autour de l'alimentation pranique, qui défie aujourd'hui toute rationalité biologique  : Lumière (P.A. Straubinger)

Introduction à la Mythodologie

Comment réconcilier deux domaines jusqu’ici si adverses : la méthode scientifique et celui qui groupe les autres activités de la pensée : beaux-arts, poésie, mystique et religion ?

C’est cette question qu’explore le petit livre de Gilbert Durand, qui a fondé l’Association Internationale de Recherche sur l’Imaginaire. Disciple de Gaston Bachelard il s’efforce comme lui de relier l’imaginaire poétique avec la rigueur scientifique pour explorer le monde du sens. C’est donc à un dépassement du rationalisme que nous invite l’auteur.

Il développe six phases par lesquelles un mythe crée l’histoire, que l’on peut facilement ramener au processus cyclique de manifestation de l’Idée telle qu’elle est décrite par les cycles astrologiques. L’histoire du mouvement Franciscain et du Romantisme appuient la démonstrations. Cet ouvrage nous introduit vers une métahistoire fondée sur le mouvement des archétypes qui organisent l’inconscient collectif. Il montre que le passé n’est pas un « objet » défunt, mais le fantôme d’une organisation vivante et sensée qui, un temps, imposa sa vision à la réalité.

« Non pas que la divinité intervienne de l’extérieur par une spontanéité théologique comme dans le devenir hégélien, marxiste ou spenglérien, mais en ce sens que le numineux d’un mythe peut se trouver réactivé, retrempé, exacerbé, et qu’il fait alors galoper l’histoire, grâce à une personnalité qui à l’intuition ou l’intelligence du mythe pertinent à la société et au kairos donnés. Tels furent, en leur temps, Alexandre, Auguste, Jeanne d’Arc, Napoléon, Lénine - et peut-être Hitler. S’ils ne furent pas toujours le « nom du fleuve », ils en furent au moins le « confluent » décisif. Certes, ils le furent avec plus ou moins de bonheur, je veux dite par : avec plus ou moins d’ouverture et d’intelligence à la pluralité des mythes constitutifs d’une société.

A cet égard l’étroitesse d’un Hitler et son obsession du mythe de la race ainsi que sa haine du juif sont aux antipodes de Napoléon Bonaparte qui, à peine Premier consul, a eu ce mot sublime d’intelligence : « je veux tout assumer, de Clovis à Robespierre ». C’est que, précisément, une société doit admettre le pluralisme des rôles - donc des valeurs – garant de la pluralité des mythes.»

  • Broché: 243 pages
  • Editeur : Albin Michel (19 janvier 1996)
  • Collection : La Pensée et le Sacré
  • Prix : 14 €

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Race et histoire

Dans ce petit ouvrage Claude Lévi-Strauss démontre de manière rigoureuse à quel point un modèle unique développement paupériserait la nature humaine et la conduirait vers des âges sombres, à quel point un hypothétique "gouvernement mondial", que certains appellent parfois de leurs vœux, serait dangereux pour la civilisation humaine. Car le progrès et la transformation des uns - quelque soient les sens donnés à ces termes - ne peut s'accomplir que sous l'absolue étrangeté que représentent les autres.

" Nous avons, au contraire, cherché à montré que la véritable contribution des cultures ne consiste pas dans la liste de leurs inventions particulières, mais dans l'écart différentiel qu'elles offrent entre elles".

"Il n'y a pas, il ne peut y avoir, de civilisation mondiale au sens absolu que l'on donne souvent à ce terme, puisque la civilisation implique la coexistence de cultures offrant entre elles le maximum de diversité, et consiste même en cette coexistence. La civilisation mondiale ne saurait être autre chose que la coalition, à l'échelle mondiale, de cultures préservant chacune son originalité."

On pourrait formuler autrement cette même idée du point de vue symbolique : chaque culture est porteuse d'un ou de plusieurs mythes fondateurs. Lorsqu'elle le réalise dans ses valeurs, et par suite dans ses œuvres, elle croît en influence et apporte sa pierre à l'œuvre de l'humanité. Les risques de l'actuelle "mondialisation" des valeurs occidentales ne résident pas dans l'excès d'enthousiasme de ses zélateurs, mais dans la faiblesse des autres culture - comme l'islam ou l'Esprit du peuple Russe par exemple - à s'affirmer pleinement dans la lumière leurs mythes fondateurs. L'islam sut le faire, par exemple, aux X-XII siècle dans l'Al-Andalous à l'époque des Almoravides.

La vraie tolérance n'est pas une attitude contemplative, elle consiste à encourager le développement des valeurs autres, même et peut-être surtout si celles-ci ne nous plaisent pas ou nous semblent totalement étrangères. C'était déjà la posture philosophique de Voltaire.

  • Poche: 127 pages
  • Editeur : Gallimard (14 mai 1987)
  • Collection : Folio Essais
  • Prix : 8,20 €

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Ainsi parla Zarathoustra

Frédéric Nietzsche ! Quel philosophe a fait couler plus d'encre ? Ce livre, je l’ai lu et relu, et le relis à chaque fois que j’ai besoin d’un souffle d’air frais dans mes neurones ! Pensée irrespectueuse et combien libératrice ! Style poétique et combien inspiré !

"Car je préfère encore le vacarme, le tonnerre et les malédictions de l'orage à cette tranquillité de chat, pleine de prudence et de doute : et parmi les hommes aussi, ceux que je hais surtout, ce sont ceux qui vont à pas de loup, les roi de la demi-demi-mesure, les nuages migrateurs qui doutent et qui hésitent.

Et "celui qui ne sait pas bénir, il faut qu'il apprenne à maudire !"- cette claire doctrine m'est tombée d'un ciel clair, cette étoile brille dans mon ciel même par les nuits noires.

Mais moi je sais bénir et dire oui quand tu m'entoures, toi le pur ! le lumineux ! toi l'abîme de lumière ! - alors au fond de tous les abîmes je porte mon affirmation qui bénit."

La force du texte est presque incantatoire sans jamais, au grand jamais, enfermer ni la pensée ni la conscience. Un grand souffle de liberté à traversé le XIXe siècle et son vent ébouriffant nous manque.

Comme plus tard Aurobindo, mais à sa manière de philosophe de la joie et de l’Immense, il annonça déjà l’homme après l’homme :

 « Ce qui est grand dans l’homme c’est qu’il est un pont et non une fin : ce qui peut être aimé en l’homme c’est qu’il est un passage et un déclin (…).

Voyez, j’annonce l’éclair et je suis une grosse goutte qui tombe du nuage : mais cet éclair s’appelle surhomme. – »

  • Poche: 514 pages
  • Editeur : Rivages (4 septembre 2002)
  • Collection : Rivages poche
  • Prix : 10,65 €

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