symbolisme-coronavirus

Le sens symbolique de la pandémie de Covid-19

Que nous apprend le monde en ce temps de confinement ? Observons les symboles, décryptons leur langage. Le confinement n'est-il pas une invitation à regarder à l'intérieur ? Alors que le coronavirus, cette mal-à-dit, continue de se répandre, que peut nous dire l'analyse des symboles sur la situation que traverse le monde ? Et à l'échelle individuelle, en quoi les symboles nous permettent-ils de décrypter le sens de ce que nous traversons ?

Comme il s'agissait d'un direct, pendant les trois premières minutes le son n'est pas au point, il est bien meilleur ensuite. Désolé pour cet inconvénient.

Cet entretien réalisé grâce à Myriam Bourré et Emma est disponible ici :

Orthosonie III : Nous sommes la Terre

Pour appréhender la réalité de « Nous sommes la Terre », la résonnance différentielle dynamique entre les apports de la science contemporaine, et ceux de la science de la Conscience et de l’Esprit, s’inscrit dans le processus d’incarnation du Verbe qui se fait chair dans le monde physique dans lequel nous nous mouvons (cf. dans orthosonie I, le champ novateur : les avatars). « Le Verbe qui se fait Chair » est une référence biblique.

Cette annonciation vibre et résonne depuis plus de deux mille ans. Elle continue d’interroger son Mystère. Elle a semblé longtemps inaccessible par son évocation surnaturelle. Elle nous a invité à frôler l’inconcevable. Le mystère de l’Immaculée Conception était l’inédit du moment. 600 ans avant, l’inédit était l’illumination de Gautama le Bouddha.

Les pères de l’église ont mis en place les différents conciles de Nicé et de Constantinople entre 325 et 870 ans après JC. C’était pour interroger la nature de la substance du corps de Yeshoua. Ils n’ont pu s’accorder sur la nature du processus de transsubstantiation réalisée dans le tombeau.

Nous sommes la Terre

Les animaux et les plantes sont-ils des hommes comme les autres ?

En cette nouvelle année 2018 qui débute sur fond de crise écologique, de chute de la biodiversité et de saccage continu et répété de ce que nous qualifions comme "notre patrimoine naturel", ne faudrait-il pas repenser cette notion de patrimoine et notre rapport à la nature ? C’est précisément ce que fait Philippe Descola depuis ses premiers voyages chez les Jivajos Achuar en Amazonie jusqu’à ses appels récents à dynamiter l’anthropocentrisme et l’eurocentrisme des sciences sociales. Parce que, s’il est une certitude et une seule en cette nouvelle année, c’est que les concepts changent le monde.

Un entretien sur France Culture avec Philippe Descola (Chaire d’Anthropologie de la Nature au Collège de France)

Satsang avec Ganga

"La réalisation n'est pas une expérience".

Ganga vit dans le sud du Portugal, où elle donne des satsang quatre fois par semaine, voici son site pour aller plus loin :  http://www.gangamirasatsang.com

Sur les symboles et le symbolisme

La racine grecque du mot symbole, sumbolon, dérive du verbe sumballein qui signifie "mettre ensemble", "rassembler (ce qui est brisé)". Il fait référence à la coutume de briser une tablette d'argile pour marquer la conclusion d'un contrat. Les morceaux brisés étaient répartis entre les parties contractantes. Ainsi, les parties (leurs héritiers ou leurs représentants) n'avaient plus qu'à les assembler à nouveau pour procéder à la liquidation du contrat. Les morceaux n'avaient pas de sens en dehors de leur assemblage qui constituait un tout, les unifiant tous. La relation entre les parties et le Tout donne tout son sens au symbole. Il s'ensuit que le symbole trouve son origine dans le Tout et peut recouvrir différentes significations, depuis la plus élevée jusqu'à la plus commune.

L'être appréhende les symboles à une multitude de niveaux allant du sensible au supra-sensible, du visible à l'invisible, du manifesté au non manifesté, de l'humain au supra-humain… Les symboles trouvent en effet leur origine au-delà du monde humain, dans le monde proprement supra-humain, métaphysique, dans le Principe, l'Unité à la source de tous les êtres et de toutes choses.

L'adresse du blog : Lotus

Réenchanter la science

Le biologiste Rupert Sheldrake nous livre, dans Réenchanter la science, sa théorie de la "résonance morphique" et de son champ d'énergie qui fit grande polémique mais qui est depuis repris par nombre de spécialistes en physique quantique. En revisitant les vieux postulats de la science érigés en dogmes intouchables – sur les lois de la nature, sur la matière, sur les phénomènes "paranormaux" ou sur la conscience – il démontre dans cet essai aussi remarquable que subversif l'urgence d'une indispensable régénération de la science. A travers ce texte passionnant, Rupert Sheldrake nous lance aussi une invitation à imaginer un monde nouveau.

  • Poche: 602 pages
  • Editeur : J'ai lu (21 septembre 2016)
  • Collection : J'ai lu Aventure secrète
  • prix : 8,40 €

Commander par Amazon : Réenchanter la science : Une autre façon de voir le monde

Où atterrir ? par Bruno Latour

Au début des années quatre-vingt-dix du siècle dernier, juste après la « victoire contre le communisme » symbolisée par la chute du mur de Berlin, à l’instant même où certains croient que l’histoire a terminé son cours, une autre histoire commence subrepticement.
Elle est d’abord marquée par ce qu’on appelle la « dérégulation », et qui va donner au mot de « globalisation » un sens de plus en plus péjoratif ; mais elle est aussi, dans tous les pays à la fois, le début d’une explosion de plus en plus vertigineuse des inégalités ; enfin, ce qui est moins souvent souligné, débute à cette époque l’entreprise systématique pour nier l’existence de la mutation climatique. (« Climat » est pris ici au sens très général des rapports des humains à leurs conditions matérielles d’existence.)
Cet essai propose de prendre ces trois phénomènes comme les symptômes d’une même situation historique : tout se passe comme si une partie importante des classes dirigeantes (ce qu’on appelle aujourd’hui de façon trop vague « les élites ») était arrivée à la conclusion qu’il n’y aurait plus assez de place sur terre pour elles et pour le reste de ses habitants.

  • Broché: 160 pages
  • Editeur : La Découverte (12 octobre 2017)
  • Collection : Cahiers libres
  • Prix : 12 €

Commander via Amazon : ICI

Le monde a-t-il besoin d’être ré-enchanté ? (2/2)

Dans un précédent article nous avions exploré les prérequis pour un ré-enchantement du monde, notamment notre capacité à « décoloniser » notre imaginaire et à questionner nos représentations. À présent nous proposons un certain nombre de paradigmes qui pourraient fonder ce ré-enchantement et contribuer à son développement dans nos sociétés, sans que cela soit bien sûr exhaustif.

Nous en avons déterminé quatre principaux :

La conscience de groupe

La conscience de groupe n’est pas une simple conscience du groupe commune à toutes les cultures qui privilégie ce que l’on appelle aujourd’hui le « vivre ensemble », ce que l’on nommait naguère la convivialité ou le partage. Un groupe ressemble à une chaîne d’or avec des anneaux réunis les uns aux autres : sa force dépend du maillon le plus faible. Que signifie alors « être le maillon d’une chaîne humaine » ? Cela signifie être soi-même jusqu’au bout des ongles dans l’interdépendance. Et, dans notre lecture symbolique « être soi-même » veut dire accomplir son mythe fondateur, réaliser en conscience et en acte les schèmes de sens qui nous fondent. Alors un groupe « d’âmes » se forme naturellement entre ceux et celles qui se reconnaissent comme porteurs de schémas d’existence communs. Plus tard ces mythes se rassembleront à leur tour pour porter la note commune de l’humanité.

Ceux qui se reconnaissance dans Narcisse seront fascinés par les miroirs et les dîners aux chandelles en tête-à-tête.

Ceux qui se reconnaissance dans Narcisse seront fascinés par les miroirs et les dîners aux chandelles en tête-à-tête.

Voici quelques exemples de « mythes fondateurs » empruntés à la mythologie grecque pour :
Ceux qui se reconnaissance dans Narcisse (2) seront fasciné par les miroirs et les dîners aux chandelles en tête-à-tête. Et s’ils suivent jusqu’au bout le chemin proposé par l’Enfant, ils resteront un jour immobiles à se regarder dans le vrai miroir, dans le lac de leur intériorité jusqu’à en mourir. Jusqu’à épuiser leur narcissisme et découvrir la source de cet amour qu’ils eurent tant de mal à donner.
La grande famille des Narcisses apporte au monde cette sensibilité à fleur de peau qui, à force de s’approfondir et de descendre dans les entrailles, ouvre les hommes à un authentique émerveillement devant la beauté du vivant.

La grande famille des Icariens nous rappelle sans cesse qu’un monde meilleur et différent est toujours possible, à condition toutefois de vérifier que notre sincérité est bien chevillée à notre corps.

La grande famille des Icariens nous rappelle sans cesse qu’un monde meilleur et différent est toujours possible, à condition toutefois de vérifier que notre sincérité est bien chevillée à notre corps.

Dédale et Icare jouent une toute autre partition (3). Dédale, qui se traduit du grec par « ingénieux », est l’ingénieur précisément du labyrinthe de Cnossos (« gnose ») et de nombreux autres jouets. C’est l’archétype du technicien capable, par ses réalisations, d’imiter la nature et de ruser avec elle. Mais, nous dit le mythe, à chaque nouvelle réalisation le vivant s’éloigne et son univers devient aussi complexe qu’irrespirable. C’est pourquoi l’archétype de l’ingénieur enchaîne sur une autre image représentée par son fils Icare : le désir irrépressible de sortir du labyrinthe en cherchant à s’envoler vers un nouveau soleil, vers une vérité ontologique. Mais le jeune homme, en s’approchant du soleil, voit la fine pointe de cire qui relie ses ailes d’aigle à son corps d’enfant fondre. Et c’est la chute suivie de la noyade. En un mot si Icare avait été sin cera (du latin « sans cire ») qui a donné « sincère » en français, il aurait réussi son aventure.

La grande famille des Icariens nous rappelle sans cesse qu’un monde meilleur et différent est toujours possible, à condition toutefois de vérifier que notre sincérité est bien chevillée à notre corps. Cette histoire traite bien sûr de la difficile question philosophique de la vérité et du mensonge.

La grande famille des Prométhéens apporte aux hommes la liberté, la pensée inventive et le courage de questionner sans cesse les évidences des autres.

La grande famille des Prométhéens apporte aux hommes la liberté, la pensée inventive et le courage de questionner sans cesse les évidences des autres.

Et puis il y a encore Prométhée associé au moderne mythe du Progrès, qui vacille depuis quelques années (4). Tous ceux qui pensent qu’une meilleure invention sauvera le monde, que demain sera plus beau qu’aujourd’hui et qu’une meilleure théorie va résoudre les problèmes du chômage, sont des enfants de Prométhée. Le Titan défend la libre pensée et la liberté humaine. Mais c’est aussi un fou de la lumière qui ne mettra jamais les pieds dans la fange. Sa force, ce sont les étincelles de connaissance qu’il a volé aux dieux et qu’il donne sans relâche aux hommes. Ceux-ci, par mésusage de ces savoirs, produiront, dans le mythe, le Déluge climatique qui nous pend aujourd’hui au nez. Le mythe se « résout » lorsque Prométhée accepte enfin la bague qui va lui permettre de monter dans l’Olympe. C’est en osant une alliance avec les qualités du féminin que ces merveilleux savoirs deviennent inoffensifs.

La grande famille des Prométhéens apporte aux hommes la liberté, la pensée inventive et le courage de questionner sans cesse les évidences des autres. Cette histoire traite de l’importante question du mariage entre les valeurs masculines et les valeurs féminines. Ce féminin métaphorisé dans les mythes par le personnage de la Grande Déesse et dans la vie ordinaire par l’immense Nature. Ce féminin si maltraité par une société patriarcale et prométhéenne.

 L’intrication quantique

Chaque fois que l’on pose un acte, que l’on a une pensée ou une émotion, cela crée un champ morphogénétique, une vallée plus ou moins profonde dans la conscience collective.

Chaque fois que l’on pose un acte, que l’on a une pensée ou une émotion, cela crée un champ morphogénétique, une vallée plus ou moins profonde dans la conscience collective.

La mécanique quantique nous apprend que, dans certaines conditions, les particules élémentaires sont « liées » quelque soit la distance qui les sépare (5). Ce phénomène disparaît lorsqu’elles commencent à s’unir pour former des atomes, des molécules et bien sûr des êtres humains. Mais nous pouvons cependant penser l’intrication de manière analogique. Nos consciences individuelles serait-elles « intriquées » ? Est-il de plus en plus facile d’apprendre à faire du vélo et à utiliser un ordinateur ? Car si nos consciences sont liées, l’expérience des un profite à celles des autres. C’est en tout cas ce que le biologiste Rupert Sheldrake semble avoir démontré à travers de nombreuses expériences (6).
Chaque fois que l’on pose un acte, que l’on a une pensée ou une émotion, cela crée un champ morphogénétique, une vallée plus ou moins profonde dans la conscience collective. Ces vallées, formées de tous nos savoirs et de toutes nos habitudes se retrouvent partout dans le monde et profitent à l’ensemble des consciences humaines. Chaque acte que l’on pose nourrit l’humanité en beauté, en intelligence ou en horreur, selon sa nature.
Que serait un monde où chacun serait conscient des interconnexions de toutes les consciences ?

L’historialité de l’Histoire

Nous devons ce concept d’« historialité » à Henry Corbin, philosophe, traducteur et orientaliste français (1903-1978). Posons une hypothèse : ce n’est pas l’histoire qui crée les mythes, mais les mythes qui produisent l’histoire. À priori l’histoire semble chaotique, sans queue ni tête. Il n’en est peut-être rien. Pourquoi l’Empire Romain a-t-il disparu ? Probablement parce que les Romains eux-mêmes n’y croyaient plus, parce qu’ils n’étaient plus animés par le mythe fondateur qui alimenta leur civilisation millénaire. Nous sommes aujourd’hui dans une situation comparable où l’adhésion au mythe du Progrès s’estompe, laissant une sorte de no man’s land idéologique où s’engouffrent tous les démons du passé.

Nous sommes aujourd’hui dans une situation comparable où l’adhésion au mythe du Progrès s’estompe.

Nous sommes aujourd’hui dans une situation comparable où l’adhésion au mythe du Progrès s’estompe.

Certaines époques furent des périodes d’enthousiasme et de foi envers de nouveaux modèles de civilisation. Ainsi, dans les années 1920, pourquoi tant de personnes donnèrent-t-elles joyeusement leur vie au nom d’un idéal appelé « communisme » ? Un archétype était en train de s’incarner dans l’Histoire et certains y furent particulièrement sensibles (7). Il faudrait alors décoder ces grands courants de force qui animent l’histoire pour ne plus en devenir l’otage, pour les accompagner et les transformer en espérances. S’ils ne sont pas métabolisés par les citoyens ils bouleverseront encore et toujours les sociétés et manipuleront les individus.
Devenir conscient des cycles historiques signifie acquérir, à chaque période de l’histoire, un plus haut degré de liberté et créer un jour une société ré-enchantée ou « l’âme du monde » deviendra de plus en plus visible et opérante.

Penser globalement

Penser globalement signifie développer successivement une question en l’abordant sous son angle technique et rationnel, mais aussi en termes de complexité (8), de sens symbolique et d’opérativité sur notre conscience. « Connaissance » retrouve alors sa dimension première maintenue par l’étymologie de « con-naissance », « naître avec ».
Passons sur la technique et son idéal du « zéro défaut » si répandu dans notre monde. Edgar Morin a montré l’insuffisance de cette approche en développant la pensée complexe qui considère notre réalité comme un plat de spaghettis : si l’on cherche à en extraire un seul pour l’analyser c’est l’ensemble du système « pâtes » qui bouge. On voit immédiatement les limites de l’approche cartésienne et la nécessité de développer un regard « écologique » sur notre monde. Puis le symbolisme cherche à voir au-delà du plat de nouilles : qu’est-ce transparaît derrière ce qui paraît ? Quel sens le « hasard » de la répartition des pâtes sur l’assiette a-t-il ?
Enfin la pensée « opérative » suppose que toute connaissance authentique transforme naturellement le penseur qui « naît avec » ce qui le traverse.
Un monde ré-enchanté suppose une approche globale de la connaissance fondée sur ces quatre regards, qui sont aussi des scandales méthodologiques les uns pour les autres : la raison cartésienne, la complexité, le symbolisme et l’opérativité (9).

Article écrit d’après une conférence donnée par Luc Bigé à Bordeaux et à Paris en 2017, intitulée "Aux âmes, citoyens"
(1) Article de Luc Bigé, paru dans la revue Acropolis de mai 2017 (n°285) : Ré-enchanter le monde, changer notre vision de la réalité
(2) Luc Bigé, L’éveil de Narcisse, Éditions de Janus, 2006, 154 pages
(3) Luc Bigé, Icare, la passion du soleil, Éditions de Janus, 2008, 3184 pages
(4) Luc Bigé, Prométhée – Le Mythe de l’Homme – La sublime irrévérence, Éditions de Janus, 2005, 326 pages
(5) Massimo Théodorani, Entanglement, L’intrication quantique, des particules à la conscience, Éditions Macro Éditions, 2016, 185 pages
(6) Rupert Sheldrake, Réenchanter la science, une autre façon de voir le monde, Éditions J’ai lu, 2016, 602 pages
(7) La nature et le rythme d’incarnation des archétypes dans l’histoire peuvent être suivi au moyen du modèle astrologique. Lire Vers un modèle astrologique de l’Histoire  – Communisme (1846-1989) – Guerres de religion (1559-1703) et prospectives pour le XXIe siècle, Éditions de Janus, 2012, 228 pages
(8) Edgar Morin, La Méthode, (coffret en 4 volumes), Éditions du Seuil, Collection Opus, 2008
(9) Luc Bigé, La force du Symbolique, Éditions Dervy, 2003, 235 pages

Soleil noir

Soleil noir les racines occultes du nazisme

Un documentaire intéressant sur les fondements mythologiques du Nazisme, dont on parle si peu et qui permet pourtant de mieux comprendre les ressorts de la seconde guerre mondiale.