Glossaire astrologique
Analogie : opération qui consiste à mettre en rapport plusieurs organismes(ou organisations) appartenant à des plans différents et à comparer leurs fonctions. Cette opération mentale a un double objectif :
- Fournir des informations sur les niveaux inconnus en extrapolant les informations données par les niveaux les mieux connus.
- Développer une vision du monde qui met l'accent sur les similitudes et les complémentarités plutôt que sur les différences individuelles.
Le raisonnement analogique n'est pertinent que s'il s'intéresse aux fonctions, indépendamment des formes. Ainsi, développer une analogie entre la structure bio-psychique de l'homme et celle de la nation ne nous donne que des informations sur le sens, elle ne nous révélera pas la clé d'éventuels disfonctionnements mécaniques. L'analogie est un bon outil de compréhension mais un déplorable outil d'action. Inversement la logique mathématique est un excellent outil d'action, mais un déplorable moyen de compréhension. Rappelons que classer, écrire des équations, dessiner des courbes, n'est pas comprendre. Le meilleur exemple reste celui de la mécanique quantique : les physiciens vérifient expérimentalement la pertinence de la théorie mais la controverse règne dès qu'il s'agit de savoir ce qu'elle veut dire !
Il ne faut pas confondre l'analogie avec la métaphore. L'analogie décode des rapports de sens, la métaphore illustre une idée au moyen d'une image. "Le blanc manteau neigeux" est une métaphore. Par contre mettre en relation l'expansion économique avec la croissance de l'enfant est une analogie : l'un et l'autre, appartiennent à des plans distincts, mais ils vivent une même phase de développement qui aboutira, si tout va bien, à un ralentissement et à une réorganisation de leur métabolisme. Ce "métabolisme", dans le cas de l'enfant, prend la forme des mécanismes biochimiques, et, dans le cas de l'économie, prend la forme du couple production/consommation. Ceci est sans importance dans la mesure où le raisonnement analogique n'a que faire des mécanismes liés à tel ou tel niveau d'organisation.
Aspect : relation angulaire entre deux planètes du système solaire. Certains aspects sont plus importants que d'autres en ce qui concerne les points de crise d'un organisme ou d'une organisation. Ce sont les aspects de conjonction (0°), de carré (90°) et opposition (180°). Il existe en tout 22 aspects qui structurent l'ensemble du processus cyclique.
Astrologie : langage symbolique utilisé pour découvrir la géographie du monde du sens. Cela présuppose l'existence d'un univers de significations et d'outils conceptuels capables de le représenter. Ces "outils", ce sont lesplanètes, les aspects et les signes du zodiaque, parties intégrantes du modèle astrologique. L'astrologie est au monde du sens ce que sont les mathématiques au monde physique : une grille de décodage. La comparaison s'arrête là : le mode de pensée qui s'y rattache et les questions auxquelles mathématique et astrologie répondent sont tout autres. L'un code et décode des significations, l'autre code et décode des mécanismes. Précisons qu'il n'existe aucun déterminisme astral, aucune prédestination, nulle fatalité. Pas non plus "d'influence" des planètes et des signes du zodiaque sur l'Homme et les sociétés. Ce sont, tout au plus, des panneaux indicateurs pour le voyageur désireux de donner un surcroît de sens à sa vie et à celle du monde où il vit. Illustrons cela à l'aide d'une image. Ce n'est pas la force électromagnétique du feu rouge qui immobilise l'automobiliste sur la chaussée, mais le sens qu'il lui attribue. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une action physique explicable par la science, l'efficacité du signal lumineux n'est pourtant plus à remettre en cause !
Balance : septième signe du zodiaque, septième phase d'un cycle. Au moment de cette période de son évolution l'organisme cherche à établir de justes relations avec son environnement et, plus particulièrement, avec ses pairs. Sa grande préoccupation est de trouver le ton juste, avec diplomatie, pour dire, faire, créer. A l'étape Balance les organismes ont horreur du conflit et font tout leur possible pour trouver des solutions d'apaisement. Il semble important, à présent, de participer aux activités culturelles de l'époque car c'est en ce lieu que l'autre, cet inconnu, est rencontré sans danger sous la protection du savoir-vivre, de la politesse et des normes sociales. La capacité de coopérer avec le "non-moi", avec le "tout autre", est le fruit de cette étape lorsqu'elle est franchie avec succès. Dans le champ du politique cette phase accentue le rôle des services diplomatiques, du dialogue social et international, des échanges interculturels.
Bélier : premier signe du zodiaque et première phase d'un cycle. C'est une phase de commencements - et de recommencements - dans l'enthousiasme et la force, mais aussi dans la subjectivité et le manque de recul. Psychologiquement et spirituellement il est essentiel d'adhérer inconditionnellement à la conviction intérieure qui brûle au fond du cœur (ou des tripes, selon le niveau de lecture) car c'est là le meilleur rempart contre la fragilité et le sentiment de solitude qui à chaque instant menacent d'éteindre la flamme du renouveau. Les personnages ayant exprimé dans leur vie cette qualité d'énergie avec intensité ont donné un nouveau départ à un domaine de l'expérience humaine. Citons Van Gogh dans le monde artistique ou Descartes dans le champ philosophique. Le Bélier contient en lui-même l'ensemble des autres signes, la direction que choisira l'organisme en réponse aux besoins du futur (le sien, celui de sa collectivité, voire de l'humanité, selon le niveau de lecture) donnera une orientation à l'ensemble du cycle zodiacal. Dans le domaine de l'Histoire cette période est généralement passée sous silence, à moins que la flamme du renouveau ne réussisse à briller des années plus tard. Alors ces instants seront lus par les historiens comme un temps-semence générateur de nouvelles idées et de volonté de changements. Négativement, en cas d'échec, le vieux monde regardera vaguement comment s'est éteinte la folle tentative de quelques idéalistes militants. Ce qui est essentiel, ici, c'est de ne pas se tromper de combat. L'échec ou la réussite de l'ensemble du processus cyclique en dépend.
Cancer : Quatrième signe du zodiaque, quatrième phase d'un cycle. Ici l'organisme tourne son regard vers lui-même et réalise qu'il est à la fois insignifiant et indispensable. Au cœur de ce paradoxe déroutant il doit trouver sa juste place. Insignifiant car il prend conscience de la vastitude du monde et de ses dangers, il réalise sa faiblesse et son inexpérience. Indispensable car il se sent unique et, à ce titre, extrêmement précieux pour l'univers. Tous ses efforts seront tournés vers une clarification, aussi grande que possible, de son sens de l'identité. Cette phase est en relation analogique avec le "quatrième règne" de la nature, le "règne" humain, lui aussi insignifiant et indispensable dans l'économie de la biosphère. Dans le champ psychologique cette phase Cancer annonce une étape narcissique où l'être cherche à contacter la fleur quintessenciée de lui-même qui transparaît à travers son reflet : le reflet de son corps dans le miroir, le reflet de sa psychologie dans le regard des autres, le reflet de ce qu'il est dans sa manière d'habiter son habitacle (corps, maison, lieu de vie). Dans le champ politique, la culture et l'économie nationale se replient sur elles-mêmes, adoptent des mesures protectionnistes, jusqu'à ce que le sens de l'identité collective soit affermi ; dans le monde commercial c'est l'univers des marques qui estampille clairement, dans l'imaginaire, l'identité des produits proposés à la vente. Quelque soit la nature de l'organisme concerné (physique, psychique, économique, national) la phase Cancer signe la naissance à la conscience de la spécificité de soi-même. Celle-ci, une fois découverte et nourrie d'attentions, sera exprimée haut et fort dans le signe suivant : le Lion. Alors seulement l'individu captera l'attention du groupe à son profit, la nation sera soucieuse de son rayonnement international et les marques commerciales feront de la publicité.
Capricorne : dixième signe du zodiaque, dixième phase d'un cycle. Phase de consolidation des acquis du signe précédent (Sagittaire), Consolidation au moyen de la loi, de la multiplication des règles et règlements. L'heure n'est plus à l'expansion mais au retour vers la tradition, les valeurs sûres et éprouvées, la stabilité sociale. L'État prend de plus en plus d'importance, soutenu par son bras exécutif : l'administration. Juristes, avocats et autres technocrates deviennent les juges-arbitres de la nation et des contacts internationaux. Il y a ici un risque de repli sur soi, de séparativité, d'enfermement dans une tour d'ivoire soigneusement protégée par des frontières aussi étanches que possible. Lors de cette phase l'organisme apprend à limiter sa croissance qui relevait de la phase Sagittaire, c'est ainsi qu'il se donne une identité capable de résister au temps. S'il franchit cette étape avec succès il peut devenir une "image-père", un centre de référence que l'on vient consulter pour sa sagesse née de l'expérience.
Carré : aspect de 90°±8° d'orbe.
Carré croissant : un carré est dit "croissant" lorsque la planète la plus rapide se trouve à 90°±8° devant la plus lente, dans le sens des signes du zodiaque. Nous avons également utilisé, pour le désigner, l'expression "premier carré" puisqu'il est le premier à se former au cours du processus cyclique. La célérité (ou vitesse) des planètes est proportionnelle à leur distance au Soleil. En voici la liste, de la plus rapide vers la plus lente : Lune, Mercure, Vénus,Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Précisons que la Lune et le Soleil ne sont pas des planètes mais, respectivement, un satellite et une étoile.
Ce point du cycle implique très souvent une prise de décision pour concrétiser l'idée présente en germe dans la conjonction. Une absence de décision, par peur de renoncer au passé ou par manque de foi en l'avenir, pourrait remettre en cause la réussite de l'ensemble du processus cyclique. Cette "décision" est généralement - mais pas nécessairement - mise en œuvre sous la pression d'une période de crise : il y a lutte entre un futur incertain (les promesses de l'opposition à venir) et un passé devenu de plus en plus inconfortable (la conjonction). Dans les processus historiques, au moment du carré croissant, les forces entre l'ancien et le nouveau s'équilibrent, souvent en faveur de l'ancien mais ça n'est là qu'une apparence rarement confirmée par la suite des événements.
Carré décroissant : un carré est dit "décroissant" lorsque la planète la plus rapide se trouve à 90°±8° derrière la plus lente, dans le sens des signes du zodiaque (soit 270° devant la plus lente). Nous avons également utilisé l'expression "second carré" pour le désigner.
Ce moment du processus cyclique implique une "crise de conscience", un questionnement sur la validité des anciennes structures et des anciens modes de vie, notamment ceux qui étaient perçus comme un aboutissement au moment de l'opposition. Ces formes sont-elles encore aptes à véhiculer l'idée-semence de la conjonction ou sont-elles obsolètes ? Le carré décroissant annonce de manière prophétique les bouleversements que concocte la future conjonction. Parallèlement les formes institutionnelles vieillissantes laissent refluer les idéaux de l'ancienne conjonction vers le no man's land des désillusions, alors que le dogmatisme va croissant.
Conjonction : aspect de 0°±10° d'orbe. Les deux planètes, ou fonctions, en conjonction fusionnent leurs inergies dans une intense subjectivité. C'est un moment-semence qui va conférer sa note à l'ensemble du cycle de relation entre les deux planètes. Une conjonction symbolise toujours un commencement avec ses valeurs de fascination, de fragilité, d'exagération et de confusion. La note de cette impulsion première sera donnée par le signe zodiacal de la conjonction, par contre le mode d'expression de cette note est spécifique des planètes en conjonction. Pour illustrer cela disons que le signe représente, par exemple, un "fa", alors que les planètes nous renseignent sur l'instrument musical qui joue cette note. Les signes, comme les notes, ne sont pas manifestés tant qu'aucun instrument (planète) ne les joue. Dans le champ de l'Histoire les périodes de conjonction promettent environ trois années de chaos au cours desquelles les nouvelles idées s'efforcent de s'imposer. Celles-ci risquent pourtant de mourir, écrasées par les idéologies et les modes de vie encore puissants de l'ancien cycle.
Cycle : symbole souvent représenté graphiquement par un cercle. Un cycle a deux composantes : une structure et un contenu. La structure ne varie pas, elle se répète indéfiniment cycles après cycles. Les aspects astrologiques en forment la trame. Par contre le contenu change d'un cycle à l'autre en fonction de plusieurs paramètres : la nature inergétique du début du cycle (exprimée par le signe de la conjonction et la nature des planètes conjointes) ; le degré de sensibilité des organismes et des organisations supposés exprimer le contenu d'un cycle donné ; le poids du passé, c'est-à-dire le souvenir de ce qui fut accompli ou laissé inachevé dans les cycles antérieurs et, surtout, la capacité croissante de l'Homme d'imaginer et de créer son avenir en utilisant les matériaux énergétiques et inergétiques à sa disposition à un moment donné de l'histoire, et de son histoire personnelle. Précisons qu'un cycle peut avoir n'importe quelle durée, qu'il ait un millième de seconde ou un millénaire sa structure reste toujours la même. Cette précision est d'importance car, puisque le cycle contient du sens, cette propriété éclaire la nature fractale du sens. Enastrologie le zodiaque est un cycle archétypal : la suite des 12 signes exprime de manière imagée le sens et la structure de tous les cycles.
Événement : cristallisation, sur le plan physique, d'une information qui s'est préalablement revêtue d'une "matière" mentale, d'une "matière" émotionnelle et d'une "matière" éthérique. Formulé autrement, de manière moins technique, cela signifie que, pour qu'un événement ait lieu, il faut qu'un processus développe une idée abstraite sous la forme d'un discours cohérent, que ce discours soit suffisamment magnétique pour attirer émotionnellement les foules et enfin que sa force soit assurée par un financement quelconque. A tout moment un "événement" peut avorter si ces conditions ne sont pas remplies. En règle générale les événements se placent aux étapes de plus grande tension du cycle, au moment des carrés et des oppositions. Ce sont des étapes irréversibles avant chaque nouvelle phase du processus cyclique.
Fonction : Une fonction fonctionne ! Cela semble une évidence mais la fonction est souvent, à tort, confondue avec le mécanisme. Dire d'une voiture qu'elle fonctionne signifie qu'elle accomplit ce pourquoi elle est faite : rouler. Il n'y a là aucune allusion au moteur à quatre temps, mais bien plutôt au service rendu. Or, à la question sur le fonctionnement de la cellule, de la société, de l'économie de marché, etc. il est invariablement répondu "mécanisme" : traduction et transcription du code génétique, rapports sociaux, production/consommation, etc. C'est ainsi que la question du sens - à quoi ça sert ? - est généralement évacuée au profit d'une question de mécanique - comment ça marche ? Une fonction a pour signature un service rendu indépendamment de la manière spécifique dont ce service est rendu. La manière de faire dépendra des matériaux disponibles sur le plan où se situe l'organisme considéré, mais il est sans importance, du moins dans la lecture analogique de l'Histoire développée ici. Il existe un nombre limité de fonctions indispensables à l'autonomie d'un organisme et/ou d'une organisation. Celles-ci sont généralement désignées par des noms de planètes comme "Saturne", "Uranus" ou "Pluton". Quelque soit le niveau d'organisation les mêmes fonctions sont à l'œuvre ce qui revient à dire que "Saturne", par exemple, aura du sens dans les mondes biologique, psychologique, sociologique, historique et spirituel. Évidemment, la forme que prendra cette fonction pour fonctionner sera intimement liée aux contraintes physiques du niveau d'organisation considéré, mais son sens restera intact.
Inergie : Équivalent de "énergie" mais dans l'univers-sujet. L'emploi de ce terme est préférable à l'expression "forces psychiques" car on ne peut pas parler de "forces", au sens scientifique, pour décrire ce qu'aucun appareil de mesure n'est capable d'enregistrer. Nous avons forgé le vocable de "inergie" afin d'éviter la confusion trop souvent entretenue qui laisse entendre que les "énergies psychiques" comme la volonté, l'amour, le désir, le "magnétisme", etc. pourraient avoir une nature énergétique au sens physique du terme. Les inergies constituent la trame fondatrice du monde du sens, exactement comme les énergies sont à la source de la réalité objective. Leur nature physique est inconnue. Pour en savoir plus voir L'Homme réunifié.
Jupiter : Cinquième planète du système solaire, elle symbolise la capacité de tout organisme de s'étendre dans l'espace. Mais il faut y inclure l'ensemble des espaces métaphoriques : espaces social, territorial, psychique et spirituel, selon le niveau de sensibilité et la nature de l'organisme. Ce dernier ne s'étend pas par le combat (Mars) mais par l'influence. Ce n'est pas sa volonté ou son agressivité qui lui permettent de conquérir le monde mais sa capacité à assimiler, à faire sien, le non-moi. D'où, généralement, une bonne intégration de l'organisme dans son milieu avec les avantages et les inconvénients inhérents : abondance (physique : poids ; émotionnelle : joie ; mentale : savoirs ; morale : notoriété ; financière : richesse, etc.) et conventionalisme. Plus profondément Jupiter symbolise le nourrir. Or ce nourrir, un bouclier efficace contre le mourir, représente le fondement physique de la pensée analogique car c'est là la première action du semblable sur le semblable, du vivant sur le vivant. La "pensée magique", qui n'est pas en réalité une pensée mais une croyance analogique, estimait que manger un animal puissant rendait puissant. Ici le principe d'influence est pris littéralement. Nos sociétés l'utilisent sur des niveaux un peu plus abstraits au sens de "avoir de l'influence" en connaissant des personnes socialement représentatives. La nourriture, pour une nation, représente sa manière, littéralement, d'intégrer l'étranger. Nous avons ici toutes les politiques d'assimilation, toutes les attitudes qui maintiennent l'unité du modèle national en rendant l'autre semblable à soi afin qu'il puisse se rendre utile et créer encore plus d'abondance. Il arrive parfois que l'excès de "nourriture" (une immigration trop importante) provoque un rejet du non-moi, une crise de foi(e), stimulant ainsi le nationalisme.
Le symbolisme planétaire nous apprend qu'il existe trois manières de gérer la relation au non-moi, symbolisées par les trois planètes "sociales" : Mars, Jupiter et Saturne :
- En augmentant l'intimidation grâce aux forces de combat (armée, police) : Mars
- En assimilant l'étranger pour l'intégrer à la culture de la nation : Jupiter
- En durcissant les contrôles aux frontières : Saturne.
Ce sont, en réalité, les trois manières de "tuer" l'altérité : physiquement en l'expulsant, culturellement en l'assimilant, intellectuellement en l'ignorant. Seules les trois planètes transsaturniennes - Uranus, Neptune et Pluton - nous indiquent comment fonctionner en interdépendance avec l'étranger : sur le plan mental en respectant sa liberté (Uranus), émotionnel en aimant ses différences (Neptune), et physique en unissant nos forces avec lui (Pluton). A chaque fois l'ordre des plans physique, émotionnel et mental respecte l'ordre astronomique des planètes du système solaire.
Lion : cinquième signe du zodiaque, cinquième phase de tout cycle. Période d'affirmation de l'organisme (d'un individu, d'une nation, d'une entreprise, etc.) qui a pris conscience de ses véritables besoins dans le signe précédent, le Cancer. Phase d'utilisation du pouvoir personnel afin d'obliger le monde extérieur à reconnaître ses dons et ses qualités. Mélange de générosité et d'autorité. Dans le monde politique - et dans la vie de tous les jours ! - cela conduit parfois à des attitudes dictatoriales au nom d'un idéal. Forcer coûte que coûte le chemin, imposer sans discussion ses vues, tout cela est permis puisque c'est pour la bonne cause ! La manière de vivre cette étape dépend, dans une large mesure, des motifs qui animent l'organisme et le poussent à se différencier des autres, des raisons qui l'incitent à prendre le pouvoir en se mettant au centre de la scène. C'est une formidable locomotive qui peut entraîner ou écraser.
Lune : satellite de la Terre, la Lune occupe une place à part dans le système astrologique. Ce sont toutes les matrices qui protègent l'intérieur de l'extérieur lorsque ce dernier est jugé dangereux pour l'organisme. Mais, contrairement à la fonction "Saturne", ça n'est pas une frontière rigide, un masque de sagesse derrière lequel l'individu revendique une autonomie. Il s'agit plutôt de transformer les impacts du monde extérieur comme le ferait une interface qui rendrait assimilable ce qui, a priori, ne l'est pas. La fonction "Lune" mâche les difficultés exactement comme le mixer "mâche" la nourriture pour l'enfant qui n'a pas encore de dents, qui n'est pas encore prêt pour l'étape suivante : Mars. Si Jupiter assimile le non-moi la Lune ne peut assimiler que ce qui lui ressemble. Si Jupiter "mange" l'espace extérieur, la Lune construit l'espace intérieur. La mère qui protège son enfant des blessures du réel, d'abord dans son ventre puis dans le berceau et la maison, est représentative de cette fonction. Lorsque cette dernière est intégrée l'organisme devient sensible au danger, c'est-à-dire à tout ce qui pourrait détruire son intégrité. C'est un facteur de prudence. Sur le plan psychologique l'imagination joue ce rôle en créant une interface entre moi et le monde extérieur de manière à ce que je puisse me familiariser avec l'inconnu. Dans le champ politique cette fonction symbolise tous les "systèmes-mères" qui protègent les individus encore immatures contre le risque : sécurité sociale, églises, assurances, etc. La prochaine étape, Mars, accentuera au contraire le sens du combat, le goût du risque et la volonté de s'individualiser.
Maisons : Avec les signes et les planètes, il s'agit du troisième référentiel qui intervient dans le système astrologique. Il existe douze Maisons. Du point de vue astronomique, celles-ci sont une division par douze de la sphère terrestre, de telle sorte que l'Ascendant (dédut de la première maison) représente dans le thème natal l'horizon Est au moment de la naissance, le Descendant (maison VII) l'horison Ouest, le Milieu du Ciel (début de la dixième maison) correspond au zénith et le Fond du Ciel (maison IV) au nadir. Il suffit d'imaginer le globe terrestre découpé en "quartiers d'oranges" pour comprendre la nature astronomique des Maisons. Il existe cependant plusieurs systèmes de découpage. D'un point de vue astrologique, les Maisons représentent les douze lieux d'expérience fondamentaux à travers lesquels tout individu, tout projet, tout organisme, doit passer pour grandir, croître en maturité, et finalement, s'individualiser.
Mars : Quatrième planète du système solaire, elle symbolise la capacité qu'a chaque organisme de focaliser son énergie vers un but. Dans l'univers-sujet, cela s'appelle la "volonté" si le processus est conscient et maîtrisé, de l'agressivité s'il n'est pas contrôlé. Dans le monde-objet cela signe tous les transferts d'énergie au sein de l'organisme et entre celui-ci et son environnement immédiat. D'une manière très générale cette fonction permet de rompre avec une situation ancienne en coupant les liens chimiques, affectifs, diplomatiques, qui empêchent l'évolution. Ici, les amarres sont larguées. Sur le plan biologique il s'agit de la transformation de l'ATP (adénosinetriphosphate) en ADP (adénosinediphosphate) par rupture d'une liaison covalente riche en énergie. L'organe accomplissant cette même fonction est le muscle ; l'organisme focalisé sur le développement de sa masse musculaire et, psychologiquement, sur la volonté de vaincre, s'appelle un sportif. La société s'est construite une armée et une police pour exprimer son agressivité et contenir celle de l'étranger.
Mercure : Première planète du système solaire, la plus proche du Soleil, elle symbolise la manière dont l'organisme se relie à lui-même et à son environnement. Mais, paradoxalement, "se relier" signifie aussi "se séparer", établir une distinction, une distance, entre deux organisations différentes. Cettefonction reconnaît la séparation entre le moi et le non-moi, entre l'intérieur et l'extérieur, entre le dedans et le dehors. C'est seulement à cette condition qu'une véritable relation se met en place car l'échange suppose d'avoir quelque chose à échanger donc d'être distinct de l'autre. Contrairement aux fonctionsLune, Vénus et Jupiter qui traitent des ressemblances, Mercure, Mars etSaturne s'occupent des différences. Les trois premières fonctions sont "féminines", elles assurent la paix et l'harmonie entre moi et moi (Lune), entre moi et l'autre (Vénus), entre moi et l'ensemble de l'organisation dont je dépends (Jupiter) ; les trois dernières sont "masculines", elles permettent à l'organisme de se différencier tout en participant à la vie du monde extérieur par l'échange de sa production (Mercure), par la compétition pour sa réussite individuelle (Mars) et par sa résistance à l'impermanence (Saturne). Mercure, ce principe d'échange de ce que l'on est ou de ce que l'on a, prendra, dans le champ national, la forme du commerce. L'individu échangera également des savoirs avec ses pairs à l'aide de divers moyens de communication (geste, parole, écriture, multimédia). La cellule échange des signaux chimiques (ions, hormones, protéines) avec son entourage proche ainsi qu'avec l'organisme où elle vit. Plus généralement Mercure représente l'ensemble des systèmes de régulation qui permettent à l'organisme d'agir comme une unité.
Neptune : c'est une fonction de réceptivité et d'inclusivité. A chaque fois que les barrières s'effondrent, à chaque fois que les ressemblances prennent le pas sur les différences, à chaque fois qu'il y a osmose, la signature de la fonction "Neptune" apparaît. Dans l'univers religieux il s'agit du mystique qui fusionne, anéantit son ego, en pressentant l'extatique présence de son Dieu ; dans l'univers des colorants chimiques le mélange d'un rouge avec un jaune produit un orangé : chaque entité colorée perd sa nature au profit d'une synthèse nouvelle. Dans le monde politique ce ne sont plus les différences individuelles qui sont mises en exergue (Uranus) mais la commune humanité de l'Homme et l'unité de la classe prolétarienne dans le cas du socialisme. Cette fonction, l'homme l'exprime préférentiellement sur les plans émotionnels etspirituels, en raison de leur nature non séparative. Émotion et spiritualité cherchent la fusion, respectivement avec l'autre et avec le divin. Ces deux plans sont donc particulièrement aptes à exprimer la fonction d'inclusivité que représente Neptune mais ils n'en ont certainement pas le monopole! Sur le plan mental, par exemple, "Neptune" réunit les concepts au moyen de la pensée analogique alors que la logique formelle qui discrimine et sépare est une signature d'Uranus.
Opposition : aspect de 180°±10° d'orbe. Arrivé à ce point du processus cyclique l'homme ne peut plus que constater l'échec ou la réussite de ses projets. Idéalement ce qui était naguère une semence est devenu une fleur. En ce sens l'opposition marque une période d'objectivité où l'on constate dans qu'elle mesure l'idéal de la conjonction a pu prendre une forme concrète. En cas d'échec il y a divorce, conflit, entre les deux fonctions (planète) en cause : c'est ainsi qu'un projet (conjonction) se transforme insensiblement, jusqu'à l'opposition, en son contraire. Arrivé à ce point du processus cyclique il n'est plus possible de rêver à des avenirs enchantés, et encore moins de les construire. Il faut aller vers une nécessaire intégration de l'organisme à son environnement, vers un partage de ce qui est acquis, quel qu'en soit l'état d'achèvement. C'est pour cette raison que, dans le champ de l'Histoire, cette période d'opposition annonce le début d'une phase d'institutionnalisation et de positionnement par rapport aux autres nations.
Orbe : espace zodiacal sur lequel on admet qu'un aspect est encore effectif. Ainsi, par exemple, un carré possède 7 à 8 degrés d'orbe. Par conséquent deuxplanètes situées entre 82° et 98° l'une de l'autre seront dites "en carré". On admet 10° d'orbe pour l'opposition (180°) et la conjonction (0°).
Organisme / organisation : La définition la plus générale serait d'écrire qu'un organisme est le fruit d'une structuration de la "matière" disponible sur un plan donné. Cette structuration lui confère une autonomie relative dans la mesure où il peut croître et se multiplier, il doit néanmoins continuer à échanger matière, énergie et information avec son environnement. L'organisme / l'organisation sont des îles au milieu de l'océan : des lieux denses, concrets, susceptibles d'évoluer et de se transformer, mais qui ont sans cesse besoin des nourritures fournies par leur environnement. Généralement l'organisme désigne une structure biologique alors que l'organisation nomme une structure sociale. La fourmi est un organisme, la fourmilière est une organisation. Nous ne faisons pas ici de différence en raison du point de vue adopté, celui de l'analogie. Les mêmes fonctions sont perceptibles dans la fourmi et la fourmilière.
Plan : Ce mot, il faut le préciser, nous ne savons pas s'il désigne une réalité objective ou s'il est simplement commode pour clarifier notre compréhension de cette réalité. Chaque plan désigne une qualité de matière non miscible, mais néanmoins interagissante, avec d'autres qualités de matières. Du plus dense au plus subtil on distingue les plans physique, éthérique, émotionnel, mental et, éventuellement, spirituel. Ces plans valent pour les individus, les nations et l'humanité prise comme un tout.
Le plan physique est composé de matière dense, concrète, visible et tangible. D'une manière générale la science du XIXe siècle étudiait la nature de ce monde physique. Chez l'individu, ce plan désignera plus spécifiquement l'ensemble des nourritures physiques dont il a besoin pour nourrir son corps de chair, de même la nation échange de la matière avec son environnement : import/export, production agricole, extraction minière. Les bouleversements spécifiques à ce plan sont territoriaux : démembrements et assimilations, réécriture du tracé des frontières, déclarations de guerre et traités de paix. L'humanité prise comme un tout échange de la matière avec la biosphère, ne serait-ce que sous forme de déchets. Mais tant que celle-ci ne sera pas organisée comme une totalité le dépassement des frontières terrestres, c'est-à-dire la conquête d'autres planètes, ne sera guère envisageable.
Le plan éthérique désigne l'ensemble des échanges énergétiques non matériels réalisés entre l'organisme et son environnement. Le feeling entre deux personnes, les "atomes crochus" qui soudent un groupe ou des associés expriment assez bien ce type de relation. Les échanges d'argent, de plus en plus immatériels, symbolisent également les "flux éthériques" entre individus et nations. Les flux migratoires, bien que matériels, constituent également des échanges d'informations, de cultures, de modes de vie, entre les nations.
Le plan émotionnel désigne l'ensemble des nourritures affectives dont individus, nations et humanité ont besoin pour atteindre à un sentiment de plénitude. L'absence de cette plénitude "émotionnelle" conduit souvent à une recherche de compensation sous la forme d'une plénitude physique, celle du "plein" de l'estomac dans le cas individuel, celle de la consommation et du gaspillage dans le cas d'une nation sans oublier celle de la "plainte", de la récrimination, sur le plan mental ! L'enfant, puis l'adulte, ont besoin de caresses, de se sentir aimé, de se voir reconnus, de participer à la vie du plus grand tout (ici le groupe social et la nation). La personne se construit ainsi un système de valeurs qui lui apporte ou non des sentiments de sérénité, de contentement, de bien-être, d'optimisme, de foi. Au niveau de la nation ces valeurs sont véhiculées par la culture nationale, la religion, l'art, le mode de vie, la politesse. Par la médiation de tous ces moyens les gens ont le sentiment de participer à une vie plus vaste que celle de leur petit moi, d'être réunis, donc sécurisés. La quête essentielle est celle du bon.
Le plan mental désigne l'ensemble des nourritures intellectuelles dont l'organisme et/ou l'organisation dispose à un moment donné de son histoire. Chez l'individu cela s'exprime par son besoin d'apprendre, son goût pour la lecture et le questionnement. La nation supplée à ce besoin en créant des centres universitaires, des colloques, en insistant sur son "rayonnement intellectuel" à l'étranger. La quête essentielle est celle du vrai. Philosophie et science en sont aujourd'hui les véhicules privilégiés.
Le "plan" spirituel, avec des guillemets car il n'est pas certain qu'il s'agisse d'un seul plan. Il désigne l'ensemble des impulsions qu'exprime tout organismepour aller vers un dépassement de sa condition. Il s'agit, chez l'Homme, de cet "instinct de transcendance" dont parlait Jung, de cette impulsion qui le pousse vers ce qu'il considère comme une perfection. De même chaque nation cherchera à devenir "plus" : plus riche si cet instinct touche le plan physique, plus forte militairement s'il contacte le plan éthérique, plus rayonnante culturellement et intellectuellement s'il se manifeste via les plans émotionnel etmental. Toutes ces formes cachent au fond un seul et même désir, celui d'un plus être.
Planètes : Physiquement, il s'agit de boules de matière en orbite autour du Soleil. Symboliquement, elles représentent des fonctions indispensables au bon fonctionnement d'un organisme. Dans le système astrologique elles sont repérées par leur longitude géocentrique (vues depuis la Terre), étant très proches de l'écliptique on ne tient généralement pas compte de leur latitude céleste. Par abus de langage le Soleil et la Lune sont parfois qualifiés de "planètes", alors que la terminologie astrologique exacte les considère comme des "luminaires". Il n'y a aucune influence des planètes sur la vie humaine, individuelle et collective. Ce sont de simples "panneaux indicateurs", des points de repères pour une cartographie de l'univers du sens.
Pluton : le pouvoir de l'information. Ces termes sont évidemment à resituer dans le champ d'organisation qui préoccupe le penseur. Dans l'univers biologique cette fonction sera accomplie par le noyau de la cellule qui code l'information nécessaire à sa construction et à sa survie ; dans le champ du politique ce seront tous les systèmes de renseignements stratégiques (services secrets, satellites espions, etc.) jugés indispensables à la prévision sur le long terme et à la défense de la nation ; dans les mondes intérieurs Pluton symbolise le pouvoir de métamorphose suite, par exemple, à une cure psychanalytique qui amène le patient à contacter une information essentielle à son développement personnel. Enfin, dans l'univers mythologique, la fonction "Pluton" est admirablement mise en image dans le mythe de Faust, ce mythe qui hante l'esprit occidental depuis son apparition à la fin du XVe siècle. "L'information" dont traite la fonction "plutonienne" n'a rien de commun avec un simple savoir académique. C'est, littéralement, une information vitale capable de transformer ou de détruire l'organisme / l'organisation qui en est le siège.
Poissons : Douzième et dernier signe du zodiaque, douzième et dernière phase d'un cycle. Si le signe opposé, la Vierge, cherchait à créer une forme parfaite, un organisme exactement adapté à la nature de la force qui l'animait, la phase Poissons accentue au contraire la dissolution de toutes les formes, de toutes les structures, de toutes les limitations. Seul l'infini capte son regard. La Vierge enfermait naguère l'idée dans une grammaire, le Poissons abandonne la forme lexicale pour en saisir directement le sens. Idéalement il ne renonce pas à la forme mais acquiert suffisamment de souplesse pour les prendre toutes en fonction des besoins de l'instant. Les théories, les dogmes, les croyances, les savoirs, se décrispent et se relativisent, perdent de leur importance. Ici naît soit la confusion, soit la vision prophétique du futur. Entre Tout et Rien, entre Dieu et le Néant oscille l'organisme. Dans le champ de la spiritualité ce sera le mystique qui, se libérant des formes théologiques, aspire à expérimenter directement le sens de la Présence, faisant cela il risque de se laisser néantiser par son Dieu. Dans l'Histoire cette phase est celle de la désorganisation des empires, certains renaîtront débarrassés des vieilles formes d'organisation et autres habitudes devenues obsolètes, d'autres mourront définitivement. En physique l'ordre réellement nouveau, celui qui n'est pas un simple réarrangement du connu, naît du chaos.
Qualité : terme souvent employé dans l'expression "qualité d'énergie" (voir également inergie). Il appartient au monde de la valeur, mais sans jugement. Un bleu, un vert, un rouge, expriment respectivement des qualités de froid, de calme, de colère. Le jugement vient ensuite, il résulte d'une adéquation - ou d'une inadéquation - entre les besoins de l'organisme et la qualité présente dans son environnement. Si un besoin existe la qualité sera jugée comme "bonne", s'il y a inadéquation ou même contradiction avec les besoins de l'organisme alors elle sera mise dans la catégorie des "mauvaises". Développer une théorie des qualités suppose de s'abstraire de ces jugements de valeur utiles à l'organisme qui les affirme mais encombrantes pour comprendre le fonctionnement du monde du sens. Soulignons néanmoins l'aspect subjectif des qualités : le calme, le froid, la colère, le désir de rassembler ou de séparer, la volonté de puissance, etc. ne sont perceptibles que dans l'intériorité du sujet. Aucun moyen de les exprimer objectivement : le thermomètre mesure la chaleur mais n'exprime pas le chaud. L'expression "qualité d'énergie" sous-entend que ces qualités sont douées de dynamisme, qu'elles évoluent et se transforment à l'instar de l'ensemble des phénomènes naturels.
Rétrogradation : une planète est rétrograde lorsque son mouvement apparent va dans le sens inverse des signes du zodiaque (dans le sens des aiguilles d'une montre). Il s'agit là d'une illusion d'optique liée à notre position d'observateur terrestre. En soi, jamais les planètes ne ralentissent, s'arrêtent et inversent leur mouvement. La même illusion surgit lorsqu'un voyageur confortablement assis dans un train en mouvement dépasse un autre train qui va moins vite que lui : du point de vue du voyageur ce second train semble reculer, du point de vue du cheminot qui déambule le long des rails les deux véhicules se dirigent pourtant imperturbablement dans la même direction ! Le phénomène de rétrogradation des planètes relève exactement de la même illusion : lorsque celles-ci, vues depuis la Terre, sont alignées par rapport auSoleil (conjonction ou opposition), la différence de vitesse entre les deux planètes donne l'impression que l'une d'elle rétrograde. Dans ce cas les aspectsformés entre ces planètes se reproduisent trois fois pendant une brève période de temps. C'est ce qui explique pourquoi certaines dates ne sont pas "précises" et s'étalent sur une à trois années. En réalité ce laps de temps inclut les trois répétitions successives du même aspect.
Sagittaire : neuvième signe du zodiaque, neuvième phase d'un cycle. Phase d'expansion sur tous les plans. Sur le plan physique avec l'installation de l'organisme (individu, nation, entreprise, etc.) dans de nouveaux territoires ; sur le plan émotionnel il y a tendance au prosélytisme et à la foi sans mesure en voulant faire partager aux autres sa vision du monde. L'impérialisme est né dans ces eaux-là. Sur le plan mental, enfin, le désir de convaincre et le sens de l'argumentation risquent d'enfermer individus et nations dans des corpus idéologiques, dans des "systèmes du monde" sans issue tellement ils sont verrouillés par leur cohérence interne. La question essentielle que pose cette étape zodiacale est celle du sens : vers où tous nos efforts se dirigent-ils ? travailler ensemble et unir ses forces (Scorpion), c'est bien, mais dans quel but ? vers quel objectif ? l'objectif est-il à la hauteur des moyens ? quel est le mythe de l'Homme, ce mythe qui sous-tend et justifie la vie ensemble ? En réalité, en phase Sagittaire, ces questions, l'organisme ne se les pose pas : avec enthousiasme et esprit d'entreprise il se contente d'y apporter des réponses !
Saturne : C'est une fonction de limitation et de structuration. "Limiter" donne une forme précise et assure la pérennité de l'organisme et/ou de l'organisation. Lorsque Charlemagne créait des "marches" aux confins de son empire pour contenir la fougue des Barbares il utilisait cette fonction "saturnienne" de limitation, donnait une forme stable et précise au royaume franc et, en même temps, lui assurait sa sécurité. La ligne blanche qui signale aux automobilistes l'interdiction de doubler remplit exactement la même fonction : elle définit un territoire (rouler à droite) et protège d'éventuels dangers (accidents). La loi a un rôle similaire dans la vie sociale, la logique a le même rôle dans le champ des mathématiques, le cadre - comme son nom l'indique - dans la vie de son entreprise, etc.
Scorpion : huitième signe du zodiaque, huitième phase d'un cycle. C'est une période de combat où l'heure est venue de reconnaître, pour mieux déjouer leur rôle occulte, les forces obscures qui empêchent la poursuite du processus d'évolution. Ces "forces obscures" sont formées de myriades de refus, de peurs, de refoulements, de déceptions, de haines. Bref ! là s'amoncellent les échecs accumulés à l'occasion des sept étapes précédentes. Parfois l'organisme se laisse piéger par ces ombres, il devient destructeur ou autodestructeur ou même bouc émissaire, victime des démons qu'il n'a su regarder en face, apprivoiser puis conduire doucement vers la lumière de la conscience. D'autres fois, il les transforme pour enrichir d'autant le tissu social sclérosé à l'étape précédente, celle de la culture et des bonne manières vidées de la puissance vivifiante du désir. Dans la roue du zodiaque le Scorpion est opposé au signe du Taureau, il aura donc tendance à défendre des valeurs contraires et complémentaires : la force d'âme versus la force physique, le détachement versus l'attachement, la destruction versus la construction, la crise permanente versus la stabilité permanente, etc. Dans le monde politique cette phase est emplie de crises, de morts aux anciennes croyances, de trahisons et de tromperies. Mais c'est là la face visible de l'iceberg de nos désillusions. Profondément, cette période régénère le tissu social et les modes de vie en mettant en lumière tout ce qui, auparavant, pour des raisons de paix sociale ou par simple négligence, était passé sous silence. En Balance (signe précédent) il s'agissait de rencontrer l'autre afin de coopérer avec lui au moyen du dialogue. En Scorpion l'heure est venue de faire un pas supplémentaire vers la rencontre de cet "autre" dans un rapprochement des corps éthériques et émotionnels. L'individu l'expérimente en premier chef dans la sexualité, les nations en échangeant des flux financiers, voire en adoptant une monnaie commune. Pour la première fois naît la possibilité d'unir ses forces pour construire des avenirs meilleurs. Cette grande tâche incombera naturellement à la phase suivante, le Sagittaire.
Sens : Il existe aujourd'hui au moins trois manières de comprendre le sens du sens.
- La vision matérialiste postule que le sens est un épiphénomène volatil et sans consistance produit par la biochimie du cerveau.
- La vision de la science contemporaine de pointe postule que le sens est une propriété de l'univers émergeant au cours de son évolution. La matière inorganique s'est organisée en matière vivante, l'étape suivante est l'émergence d'un sens que formulent le cerveau et la langue de l'homme.
- La troisième hypothèse est représentée par les thèses idéalistes : il existe, se superposant et interagissant avec le monde des phénomènes, un sens transcendant indépendant de la matière organique et inorganique
Aujourd'hui il est scientifiquement impossible de trancher entre ces trois hypothèses qui ne sont, d'ailleurs, pas nécessairement contradictoires. Le présent modèle astrologique de l'Histoire décode une géographie du sens, il s'agit bien entendu de celui qui est postulé soit par la seconde soit par la troisième proposition.
Ajoutons que la lecture astrologique suppose une structure fractale du sens. Peu importe que l'événement soit "essentiel" ou "insignifiant" - c'est une question d'appréciation qui n'entre pas dans le cadre d'une réflexion sur le sens -, peu importe qu'il s'étende dans la durée ou s'éclipse en une fraction de seconde. Quelque soit l'échelle d'expression d'un événement et quelque soit l'échelle d'importance attribuée par un observateur à cet événement les mêmes rythmes signifiants sont à l'œuvre à chaque instant du temps.
Signes du zodiaque : le zodiaque est une division en douze parties égales de l'espace parcouru par la Terre dans sa révolution annuelle autour du Soleil. Chacune de ces parties est désignée comme étant un "signe". Les signes sont des symboles. Le début du zodiaque commence chaque année avec l'équinoxe de printemps, au point vernal, là où l'écliptique coupe l'équateur céleste. Il ne faut pas confondre les signes du zodiaque avec les constellations du même nom : le signe du Bélier n'a rien de commun avec la constellation du Bélier. Les signes, nous l'avons dit, désignent la position de la Terre dans sa révolution autour du Soleil alors que les constellations désignent des étoiles "fixes" (elles se déplacent de 1° tous les 72 ans) situées juste derrière l'écliptique (la trajectoire apparente du Soleil). Le signe du Bélier est une portion d'espace de 30° d'arc située entre la Terre et le Soleil, la constellation du Bélier est représentée par trois petites étoiles disposées en triangle, étoiles située bien loin hors du système solaire. L'étymologie confirme cette lecture : zodiaque vient de zoe-dia-eikon, "la vie par l'image" où "l'image de la vie". En substituant "eikon" par son équivalent "gramme" cela donne "Zoe-diagramme", le "schéma de la vie". Par conséquent le "zodiaque" désigne un schéma à douze cases. On a nommé les constellations d'après les noms des signes et non l'inverse.
La roue du zodiaque, en tant que symbole, exprime du sens. Un sens qui apparaît en Bélier, se développe étape par étape, pas à pas, - il en existe 12 - jusqu'à son universalisation et/ou sa dissolution en Poissons.
Signification : voir "sens".
Soleil : étoile située approximativement au centre du système solaire. Autour d'elle se meuvent toutes les planètes. Seule fonction qui ne dépende pas de l'Autre pour exister, elle se définit par auto-référence : c'est l'être pur. Elle représente une fonction de synthèse qui rassemble en une unité l'ensemble de l'organisme.
Symbole : un symbole dit toujours autre chose que ce qu'il est. Il s'agit d'une forme (objet, dessin, image, son, couleur, parfum, mouvement) capable de transmettre du sens. On peut discuter pour savoir si le sens est autoritairement attribué à la forme ou si la forme elle-même véhicule un sens transcendant. Cela dépendra de notre manière de concevoir le sens du sens. Dans l'hypothèse d'un sens transcendant, les symboles sont les traces laissées dans la matière physique par les archétypes. Ils signent leur passage ou leur présence dans les trois mondes physique, émotionnel et mental. Les planètes et les signes du zodiaque sont des symboles, par conséquent ils expriment du sens sur les plans physique (action), émotionnel (sentimental) et mental (intellect).
Taureau : second signe du zodiaque, seconde étape d'un cycle. Période d'enracinement et de réalisme. Les intuitions et les désirs nés dans le signe précédent (le Bélier) prennent corps. Individus et nations ont besoin de se sentir propriétaires pour se sentir être d'où l'importance des valeurs matérielles, de la production et du "bon sens" à cette étape d'évolution. Le mercantilisme, qui affiche comme objectif l'enrichissement national, est une doctrine économique emblématique de ce signe. Point de fantaisie ni d'idéalisme, qui rime souvent avec irréalisme, mais la profonde satisfaction de produire de l'utile accompagné du sens du travail bien fait. Cette attitude s'accompagne d'un respect spontané de la nature (écologie) car il s'agit là du premier outil de production.
Uranus : C'est une fonction de révolte, de mécontentement, de brisure de barrières. De manière caricaturale on pourrait l'assimiler à un "anti-Saturne", mais ce serait là obscurcir l'essentiel, à savoir sa nature prométhéenne. Toute irruption du nouveau dans un système biologique ou au sein d'une organisation humaine signe la présence de la fonction "Uranus". Une invention dans le champ de la connaissance, une révolution dans le champ politique, une révolte dans le champ individuel, un éclair dans la nuit : tout cela donne l'opportunité de changer de régime, de passer d'un ordre ancien vers une organisation nouvelle. Le libéralisme en tant que modèle de société correspond assez bien à cette symbolique : valorisation de la créativité, culte du nouveau, idéologie du progrès, individualisme, rejet des modèles traditionnels, besoin incessant de changement parfois confondu avec "évolution", liberté d'entreprendre mais aussi séparativité, individualisme et exclusion croissante d'une partie de la population. Tout cela relève d'une même fonction qui conjugue le futur immédiat de préférence à tous les autres temps.
Vénus : seconde planète du système solaire, Vénus a pour fonction d'attirer vers l'organisme ce qui lui ressemble. Nous entrons ici dans le vaste domaine des affinités électives. Sur les plans physiques et psychiques il s'agit du magnétisme. Il est curieux de voir à quel point le langage populaire fait de l'analogie sans le savoir : si l'électromagnétisme et le charme n'ont aucun rapport en termes de mécanismes, ils accomplissent la même fonction en termes de service rendu : attirer vers l'organisme ce qui est absent de lui-même tout en sélectionnant ce qui lui ressemble. La psychologie parlera de projection alors que l'individu sera dans un état amoureux. Créer et maintenir l'harmonie est sans doute l'accomplissement le plus fondamental de cette fonction. Une harmonie au sens mathématique ou musical du terme, au sens de "relations existant entre les diverses parties d'un tout et qui font que ces parties concourent à un même effet d'ensemble" (Petit Robert). "Harmonie" appartient à la famille de "art", issu de la racine indo-européenne are qui signifie "adapter", "ajuster". Pour ce faire la société crée des ambassades pour échanger des valeurs culturelles et diplomatiques avec l'étranger ; l'individu est attentif à l'esthétique du vêtement, ce facteur qui signe l'adaptation de l'être à la vie sociale ; la nation favorise l'éclosion des arts. Intégrer la fonction "Vénus" signifie que l'organisme exprime des valeurs qui sont, pour lui, garantes d'une harmonie entre ses parties, qu'il sait dire "j'aime" ou "je n'aime pas" en fonction de ses besoins. Projeter Vénus revient à se conformer aux standards socio-culturels de son époque, à aimer naturellement ce qu'aime sa communauté.
Verseau : onzième signe du zodiaque, onzième phase d'un cycle. Période de renouveau qui ébranle les certitudes acquises dans le signe précédent (leCapricorne). Ici priment les valeurs de liberté, d'individu - tant dans sa connotation positive "d'individuation" que dans son sens plus restreint "d'individualisme", d'indépendance, de non-conformisme et, surtout, d'égalité accompagnée de justice sociale. Toute contrainte a le don de susciter un profond sentiment de révolte. Le cycle, qui compte douze phases, s'achève bientôt : l'urgence d'annoncer le futur et de préparer l'avenir - et cet avenir ne peut-être qu'un nouveau monde, qu'une manière plus fraternelle de concevoir les rapports sociaux - devient extrêmement pressente. Seul le futur et les universaux captent l'attention de l'organisme arrivé à cette période de son évolution. Que sera demain ? Que demain soit déjà là !
Dans un monde où le progrès est avant tout scientifique, le Verseau cherche de nouveaux modèles théoriques capables d'expliciter l'univers. Depuis la formation des étoiles jusqu'à la psychologie en passant par l'économie, il s'intéresse à tout pourvu que cela lui donne de la matière pour son activité préférée : la construction de modèles en un va et vient incessant entre des champs de cohérence distincts. Lors de cette phase l'organisme apprend à se libérer du passé, à récuser les vieilles valeurs, un temps nécessaires mais maintenant devenues des entraves. Alors, aux yeux de ses contemporains, il devient prophète. Pourtant, lui-même est trop indépendant pour se reconnaître comme tel.
Dans le monde politique l'heure est à la révolte, sauf si la démocratie reconnaît à chacun sa qualité de citoyen.
Vierge : Sixième signe du zodiaque, sixième phase d'un cycle. Fondamentalement cette phase cherche à mettre la forme en adéquation avec la nature de la force. Une telle adéquation est accomplie lorsque toutes les impuretés qui empêchaient d'atteindre le rendement optimum sont éliminées. La porte ne s'ouvre que lorsque la serrure et la clé se complètent parfaitement, que lorsque la forme et la force ne font plus qu'un. Cette métaphore empruntée à l'art de la serrurerie à valeur de schéma directeur sur les autres niveaux d'organisation et les différents plans. Sur le plan spirituel la phase Vierge est un état de pureté à conquérir dans l'intériorité de soi-même car la Présence ne peut descendre que dans un lieu vierge, sinon la personnalité colorerait l'Esprit de ses désirs, de ses fantasmes, ou de sa volonté de pouvoir. Sur le plan mentalil y a recherche du mot juste en adéquation avec l'idée à exprimer, un souci de la grammaire et de l'orthographe, une pensée logique qui ne laisse nulle place à l'interprétation. Sur le plan émotionnel il y a recherche de pureté dans l'expression affective, idéalement adéquation parfaite entre ce que l'on sent et ce que l'on exprime ; sur le plan physique pureté signifie propreté, mais aussi économie. L'économie est une grande loi naturelle commune à l'ensemble des phénomènes physiques, elle assure à l'organisme un maximum de résultats pour un minimum d'efforts. Le fonctionnement en flux tendu des entreprises qui réduisent leur stock à zéro répond à cette symbolique : cela n'est possible que lorsque la forme (l'organisation de l'entreprise) est parfaitement adaptée à sa fonction (produire tel objet manufacturé). Dans le monde artistique cette phase Vierge est assez bien exprimée par le design qui élabore des objets à la fois esthétiques et fonctionnels. Une fois encore la forme et le sens se réunissent pour produire une réalité jugée parfaite. Cette sixième période de tout cycle annonce la fin du processus d'accomplissement individuel de l'organisme. Arrivé à la perfection de lui-même, ou extrêmement conscient de toutes ses imperfections - l'un précède naturellement l'autre -, il va maintenant rencontrer le non-moi, le monde extérieur, non plus comme un univers-objet qu'il fallait maîtriser ou dont il fallait éviter les pièges, mais comme un univers-sujet empli d'autres organismes qui, comme lui, ont atteint un degré relatif de maturité. Ce sens nouveau, celui de la relation de sujet à sujet, ce sera au signe suivant, la Balance, de l'explorer.
Zodiaque : signes du zodiaque