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Le Parchemin Magnifique Vol.5 : Les 5 sens.Grâce à ses sens l’homme prend conscience de ce qui l’entoure. Le moi puis le Soi entrent en contact avec leur environnement. Outils du développement de la conscience, ils élaborent le « sujet », quelle que soit l’amplitude donnée à ce terme. Si les sens construisent une conscience subjective bien réelle, ils sont aussi des moyens de connaissance objective, notamment grâce à leurs prolongations techniques comme le télescope qui améliore la vue humaine ou le « nez électronique » capable de détecter des molécules solitaires.
Nos sens semblent donc avoir au moins trois fonctions : développer la conscience de soi, connaître la nature du monde extérieur et permettre au Soi d’entrer en contact avec l’espace physique. C’est pourquoi, un jour, les sens deviendront des intermédiaires entre le royaume de l’Esprit et celui de la Matière. Alors le matérialiste, le mystique et l’intellectuel ne feront plus qu’un… et notre visage exposera au regard d’autrui une « vie sage ».
Pour l’heure nos cinq sens participent activement à cette promesse. Goûter avec la bouche, sentir avec le nez, voir avec les yeux, entendre avec les oreilles et toucher avec la peau ! Loin de représenter la luxure et le dévergondage comme l’enseignent la plupart des religions, les sens s’affichent comme des voies d’accès au temple crânien. Leur usage génère des effets pervers seulement lorsqu’ils ne fonctionnent pas à leur juste place biologique, c’est-à-dire lorsqu’ils se refusent au service de la tête. Les difficultés surgissent s’ils servent uniquement le bol pelvien et sa puissante force vitale, ou encore spécifiquement les besoins de sécurité du ventre, comme c’est le cas aujourd’hui dans nos sociétés de consommation. Ils ne devraient pas non plus servir uniquement le cœur, au risque de perdre le sujet dans des extases mystiques.
Car nos sens ont tous des contreparties immatérielles, si peu développées dans l’humanité moderne !
Le sujet dont le cœur est ouvert et le cerveau au repos « touche » la présence de son/sa bien-aimé(e), quelle que soit la distance qui les sépare ; de nombreux saints furent gratifiés du charisme d’osmogénésie : ils marquaient leur présence par des parfums qui émanaient naturellement de leur corps – Padre Pio est un bon exemple de ce phénomène olfactif. Beethoven « entendait » les sons de ses futures symphonies avant de les offrir au papier et Swedenborg « vit », à plusieurs centaines de kilomètres de distance, le grand incendie de Stockholm au moment même où la ville s’embrasait. Il semble que les sens de celui qui s’identifie progressivement au Soi ne soient plus limités par l’espace ordinaire…
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