Icare s’adresse plus que jamais à la jeunesse actuelle, celle qui sent intuitivement que notre modèle de société devient étouffant. Car les mythes sont vivants. Ils « organisent » nos réalités biologique, psychologique, sociale et spirituelle au moins autant que notre constitution génétique, notre éducation et le contexte culturel. Dédale, le père d’Icare, est un ingénieur brillant qui à toujours une réponse pratique aux questions posées. Comme de nombreux contemporains il affiche une foi inébranlable dans la toute puissance de la technique façonnée par son intelligence. Icare profite de ce savoir mais sans posséder la maturité de son père. Aussi l’usage d’une nouvelle invention, les ailes artificielles, lui sera fatale. Cet ouvrage invite le lecteur à un questionnement sur les présupposés philosophiques de la pensée technique et ses conséquences pour les générations futures. Il accompagne surtout Icare dans son extraordinaire tentative de s’élever vers un monde meilleur, loin de la complexité de tous nos labyrinthes relationnels, professionnels et même routiers. Un monde débarrassé du mensonge quotidien, un monde d’espoir où les élans de la vérité du cœur primeront sur la frilosité et le besoin de sécurité. La lecture symbolique des aventures d’Icare et de Dédale offre au lecteur un regard renouvelé sur notre société technique. Elle suggère quelques voies pour échapper aux labyrinthes de la pensée, où notre existence se perd parfois dans des systèmes de plus en plus complexes. Icare est un formidable appel à la vie, une élévation insensée et nécessaire vers une nouvelle utopie. Voir aussi : Qui est Icare ? (1/4)