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Les animaux sont-ils des sujets de conscience ?Qui s’interroge en effet sincèrement sur l’ennui, la peur, l’angoisse et la solitude de ces animaux entassés tels sardines en boîte ? Qui essait de penser philosophiquement la condition animale ? Les animaux sont-ils des sujets de conscience ? Telle est la question que nous voudrions poser. C’est une question brûlante, une question qui tourmente nos sociétés, et c’est une question dérangeante, car celui qui la pose est lui-même mis en cause par la question qu’il pose… Aristote avait distingué deux façons d’être vivant. Il y a d’une part la vie végétative (zoé), qui se maintient dans un échange avec le monde extérieur réglé de manière invariable, et il y d’autre part la vie qui intègre de façon progressive, c’est-à-dire historique, des expériences vécues et qu’Aristote appelle bios. Autrement dit, le critère d’une vie vécue, et non pas seulement subie, serait la capacité d’un organisme à intégrer lui-même les expériences qu’il fait de ses rapports avec le milieu. Les animaux ont-ils une histoire de leur vie ? Leur vie est-elle de l’ordre de la zoé ou sont-ils déjà dans l’ordre du bios ? Sont-ils de « simples vivants », comme le veut une tradition de pensée dominante, ou sont-ils d’authentiques existants ? |
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Bonjour
Une autre émission, sur les épaules de darwin – france inter- nous signale les résultats des études récentes sur les comportements des animaux dont ceux des hominides.
De ce qu’on pensait comme propre aux humains, il ne reste que l’utilisation du feu comme outil. Et encore, cette spécificité est antérieure de quelques centaines de milliers d’années à l’apparition de l’homme moderne ( 100 000ans) selon le modèle en vigueur de nos jours.
Souçi de l’autre, empathie, sacrifice, culture sont présents à l’état plus ou moins embryonnaire chez d’autres espèces que la nôtre. Il semble donc que l’on puisse poser plutôt la question d’une transition progressive vers une conscience comparable à la nôtre.
Un seuil remarquable pourrait être la notion d’histoire, ou plus précisément celle d’identité narrative ( Paul Ricoeur)
Cordialement.