Les travaux d'Hercule (13/15) : les vaches pourpres de GéryonDans ce dixième Travail, la conscience du sacré et la présence du mystère sont partout. Pierre Chuvin traduit « Géryon » par « Chanteur » ou « Parleur » avec une notion de noblesse et de religiosité. Le père de l’homme tricéphale, Chrysaor se traduit par « faucille d’or » alors que son océanide de mère, Callirrhoé, « coule agréablement ». Le bouvier Eurytion désigne un homme « grandement honoré » pendant que « les étables brumeuses » ajoutent une note de mystère à ce lieu sacré.
Au soir de son expérience humaine, Hercule s’empare des Vaches de Géryon. L’homme psychologique y verra l’opportunité de vivre pleinement la mort sereine. Pour lui les distinctions entre les opposés s’estompent comme autant d’ombres irréelles. Il réunit les contraires dans sa vie psychique et physique, semblant tout accueillir. Le héros réitère cette tâche d’amour dans le domaine métaphysique et vital de l’initiation, au risque de la démesure. Dans un même élan du cœur, il se donne à la pureté des hautes cimes neigeuses de la jeune Pyréné et à l’antre obscure de la Femme-serpent. Il devient l’être capable d’explorer dans une même extase et la cime et l’abîme.
Ce Travail est associé au signe astrologique des Poissons |
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